Football : l’Olympique Lyonnais dans l’attente d’un verdict crucial concernant son avenir en Ligue 1
L’avenir de l’Olympique Lyonnais en Ligue 1 se joue ce mercredi matin. Le club est auditionné par la DNCG, après une décision de rétrogradation en Ligue 2. Les dirigeants doivent convaincre financièrement pour sauver la place de l’OL dans l’élite.
C’est la journée de tous les dangers pour l’Olympique Lyonnais. Ce mercredi matin, ses dirigeants sont reçus par la DNCG, le gendarme financier du football français. En première instance, le 26 juin dernier, l’instance a décidé de rétrograder le club en Ligue 2 pour insuffisance de garanties financières. L’OL a fait appel, et c’est cet appel qui est examiné ce jour. La sanction pourrait être confirmée en fin de journée, ce qui constituerait une catastrophe pour le club aux sept titres de champion de France. Pour l'éviter, il faut que les dirigeants de l'OL viennent avec de l'argent à la DNCG, beaucoup d'argent.
"Il faut deux tranches : une tranche de 100 millions maintenant, pour abonder la trésorerie de l'OL. Et 100 autres millions en garantie. Ce sont les deux conditions qu'il faut remplir. Si l'une de ces conditions, ou les deux, ne sont pas remplies, l'OL ira faire un séjour en Ligue 2 la saison prochaine, malheureusement", nous a expliqué Mickael Duprez, professeur d’économie.
Selon lui, la problématique est avant tout financière. "La DNCG, c'est l'organe qui va contrôler si un club de foot est viable sur une saison de Ligue 1. Et en l'occurrence, l'OL a un modèle qui est extrêmement déficitaire puisqu'il faut rappeler que sur le deuxième semestre 2024, Lyon accuse une perte sèche de 117 millions d'euros", a ajouté le professeur qui est également supporteur de l'OL.
Michele Kang, la nouvelle présidente de l’OL est aux commandes
Pour convaincre la DNCG, c’est Michele Kang, la nouvelle présidente de l’OL, qui est aux commandes. Elle a remplacé John Textor, l’Américain écarté après avoir suscité l’agacement généralisé au club. L’apport financier nécessaire pourrait venir en partie d’elle, mais il dépend aussi d’ARES, le fonds d’investissement qui avait aidé au rachat du club il y a trois ans.
Mais l’optimisme n’est pas de mise pour Mickael Duprez : "J'avoue que dans le contexte actuel où il y a clairement un manque de sérénité de tous les côtés dans le club, je suis très modérément optimiste, moins que je ne l'ai été en tout cas." L’audition se tient dans la matinée. Le verdict de la DNCG, lui, est attendu en fin de journée. Et il pourrait sceller le sort de l’OL pour la saison à venir.