Stéphane Lannoy 1:25
  • Copié
Jean-François Pérès , modifié à
De nombreuses personnalités du monde du football prennent position pour la sonorisation des arbitres, afin de corriger une partie des carences pointées du doigt chez les hommes en noir. Avec un relatif consensus et des accords des instances internationales, tout pourrait s'accélérer dans ce domaine.
DÉCRYPTAGE

Va-t-on bientôt pouvoir écouter les conversations sur les terrains de football ? La sonorisation des arbitres durant les matchs est de plus en plus évoquée et après l'assistance vidéo à l'arbitrage (la fameuse VAR), ce serait un nouveau bouleversement technologique. Et même si les instances internationales veulent prendre leur temps, la révolution est en marche. Les arbitres français y sont clairement favorables, à l’image de leurs dirigeants. "Nous sommes tous pour l'utilisation de ce son. La Fédération française de football irait dans le sens de l'Histoire", milite ainsi Laurent Duhamel, ancien arbitre désormais chargé du secteur professionnel à la Direction technique de l'arbitrage.

"On ne se mettrait pas trop en difficulté"

Il y a une dizaine d’années, une expérimentation sonore pour la télévision avait eu lieu lors d’un Marseille-Bordeaux resté célèbre. L'homme en noir s’appelait Stéphane Lannoy, aujourd’hui l’un des patrons de l’arbitrage français. Le week-end dernier, il a passé au crible les 10 matches de Ligue 1 et ne voit que des avantages à sonoriser ses équipes : "À aucun moment, un arbitre ne s’adresse mal à un joueur. Autant vous dire qu’on ne se mettrait pas trop en difficulté en ouvrant les micros en permanence", estime-t-il.

"Que les arbitres préconisent la transparence, cela démontre qu’ils sont toujours de bonne foi. C'est donc une bonne nouvelle", abonde Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais souvent aux prises avec les décisions arbitrales. "Les micros sont un moyen d’élever le respect sur le terrain", assure quant à lui Arsène Wenger, directeur du développement de la Fifa. Les choses pourraient donc s’accélérer avant la Coupe du monde au Qatar, l’an prochain, alors que l'accord de l'Ifab (l'instance mondiale de l'arbitrage) et de la Fifa est nécessaire.