Rugby UBB 1:17
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Axel May, avec AFP édité par Mathilde Durand , modifié à
La Ligue nationale de rugby vient d'acter la fin du championnat français. Il n'y aura pas de champion de France cette année, ni de promotions ou de relégations. "Un coup dur", pour le président du LOU, dauphine du classement. Les clubs espèrent une reprise de la compétition le premier week-end de septembre. 
INTERVIEW

Coup de sifflet final pour le rugby français. Après le plan de déconfinement présenté ce mardi par Edouard Philippe, la Ligue nationale de rugby a pris acte de l'impossibilité de reprendre au plus vite l’entraînement pour les sports collectifs, qui plus est pour les sports de contact, à cause du coronavirus. Ce jeudi matin, les représentants de la LNR, des présidents de clubs, et la FFR se sont entretenus avec la ministre des Sports Roxana Maracineanu et ont décidé d'acter la fin du championnat. "C'est un coup dur", confie Yann Roubert, président du LOU, club de rugby de Lyon et dauphin du Top 14. 

Pas de champion de France

La Ligue abandonne ainsi l'idée d'une fin de championnat au mois d'août, directement sous forme de finale et de demi-finales, comme elle l’envisageait. Il n'y aura pas de champion de France cette année : du jamais vu depuis la Seconde guerre mondiale. L'UBB, club de l'Union Bordeaux-Bègles, largement en tête du classement, peut dire adieu au bouclier de Brennus... Il n'y aura pas non plus de champion en Pro D2. Le championnat devrait ainsi rester figé : sans promotion, ni relégation.

"Il y a beaucoup de frustration à titre personnel pour le Lou rugby, pour nos supporters, pour nos joueurs, et particulièrement ceux qui n’auront pas pu finir leur passage à Lyon sous le maillot rouge et noir", déplore Yann Roubert, président du LOU, Lyon Olympique, dauphin du leader bordelais. "On ne saura pas quelle est l'issue de cette saison qui partait pas mal, on ne sait pas ce qui aurait pu se passer pendant les phases finales". "Après ce n’est que du rugby, il y a bien plus grave", nuance-t-il. "C’est normal que la situation sanitaire ait la priorité sur tout le reste."

Une reprise espérée en septembre, des décisions à prendre sur l'Europe 

La prochaine saison devrait ainsi repartir au mois de septembre, sous réserve de l'évolution de l'épidémie. "On doit soumettre un protocole de reprise au ministère des sports qui comptera quatre étapes principales", précise le président du LOU. "D'abord tester tout le monde, ensuite reprendre l’entrainement individuel puis l’entrainement collectif avec contact, puis enfin la compétition, si possible avec du public. On n’a évidemment pas de certitudes à l’heure actuelle, mais on espère pouvoir reprendre le week-end du 4 et 5 septembre."

Pour les instances de l'Ovalie, il reste encore la question cruciale de la coupe d'Europe à régler. En théorie les six premiers sont qualifiés, ce qui signifierait que Toulouse, à la septième place du championnat, ne serait pas européen la saison prochaine. Ces arbitrages doivent encore être entérinés officiellement par le comité directeur de la Ligue qui se réunira prochainement.