Coronavirus : en Autriche, la Formule 1 reprend dans des conditions inédites
Après trois mois de suspension due au coronavirus, la Formule 1 lance enfin sa saison dimanche, en Autriche, à huis clos. Margot Laffite, journaliste chez Canal+, diffuseur de la F1, était l’invitée de "Culture médias", vendredi, pour détailler le dispositif spécifique mis en place par la chaîne cryptée pour couvrir la course.
La saison 2020 de Formule 1 devait démarrer en mars dernier, à Melbourne, en Australie, comme chaque année. Mais les monoplaces sont finalement restées au stand, à cause de la crise du coronavirus . Le Grand Prix d’Australie avait alors été annulé au tout dernier moment, après le retrait de l’équipe McLaren dont un des mécaniciens avait été déclaré positif au Covid-19. Trois mois plus tard, la F1 va finalement démarrer dimanche après-midi, en Autriche, mais à huis clos et dans des conditions sanitaires très strictes : port du masque, distanciation physique de deux mètres et perches dans la zone d’interviews. Un dispositif unique détaillé par la journaliste spécialisée Margot Laffite sur Europe 1, vendredi.
Pilotes et journalistes sous surveillance
"L’organisation a un devoir d'exemplarité. Ils se doivent d’être irréprochables pour ne pas annuler la suite du championnat. Ils ont aussi mis en place un nouveau protocole, avec des groupes et des sous-groupes. Si un cas est avéré dans un sous-groupe, il sera détaché et la F1 continuera avec les autres sous-groupes", a expliqué vendredi la journaliste de la Formule 1 Margot Laffite, dans l’émission Culture médias. Les regards sont d’autant plus braqués vers la F1 que c’est la première compétition internationale à reprendre son activité. Les pilotes sont également sous surveillance et doivent par exemple déjeuner par groupes de cinq personnes maximum.
Seulement six chaînes de télé autorisées
Canal+, qui diffuse la Formule 1 depuis 2013, a donc dû s’adapter. La chaîne cryptée fait partie des six diffuseurs a avoir été autorisés, mais seuls deux journalistes, Laurent Dupin et Franck Montagny, sont sur place en Autriche. Les commentateurs Julien Fébreau et Jacques Villeneuve n’ont eux pas eu le droit de se rendre sur le circuit. Ils sont restés en France et devront donc commenter le Grand Prix en cabine.
"C'est compliqué parce que quand on est commentateur, on a besoin d'être dans le paddock", regrette Margot Laffite. "On a besoin d'être au contact des gens, même s’ils vont évidemment œuvrer depuis Paris en appelant les gens sur site. Mais ça ne remplace pas l'humain, le contact." Ce dispositif restreint pourrait durer lors des huit premiers GP de la saison, qui se dérouleront exclusivement en Europe jusqu’au 6 septembre. La suite de la saison, qui comptait à l’origine 24 courses, n’a pas encore été reprogrammée.
Cette saison, il y aura trois pilotes français à suivre (sur 20 pilotes au total) : Pierre Gasly (Alpha Tauri), Esteban Ocon (Renault) et Romain Grosjean (Haas).