Cyclisme : favoris, parcours, coureurs français… Tout savoir sur le Tour d’Espagne 2025
Pour la première fois de son histoire, la Vuelta s’élancera d’Italie, à Turin. Trois semaines de course, 3.180 km, 54.000 m de dénivelé et un casting de stars : Vingegaard, Almeida, Ayuso… Voici tout ce qu’il faut savoir sur le Tour d’Espagne 2025.
Jamais la Vuelta n’avait débuté en Italie. Ce samedi 23 août, le Tour d'Espagne s’élancera de Turin avant de traverser la France et Andorre pour rejoindre Figueres, première ville espagnole sur la carte. Après 21 étapes, le peloton ralliera Madrid le 14 septembre pour la traditionnelle parade finale. Au programme : 3.180 km, dix arrivées au sommet, deux contre-la-montre (dont un par équipes), cinq étapes de plaine et près de 54.000 mètres de dénivelé positif. Une édition plus montagneuse que jamais, taillée pour les grimpeurs.
Jonas Vingegaard (Visma | Lease a Bike), double vainqueur du Tour de France, reste le favori naturel. Deuxième à Paris en juillet, le Danois n’a pas levé les bras une seule fois cet été. Une anomalie qu’il compte corriger sur cette Vuelta. Son équipe alignera un effectif impressionnant, avec Sepp Kuss (vainqueur en 2023), Wilco Kelderman, Ben Tulett et Matteo Jorgenson pour l’épauler en montagne.
La menace viendra sans doute de UAE Team Emirates, mais la cohabitation entre Joao Almeida et Juan Ayuso intrigue. Le Portugais sort d’une saison exceptionnelle (Pays Basque, Romandie, Suisse), mais son abandon sur le Tour de France pose question. L’Espagnol, lui, reste sur une reprise discrète après un Giro décevant. Si leurs ambitions se heurtent, l’équipe pourrait perdre gros.
Ciccone, Pidock et O'Connor en outsiders
Derrière ce trio, plusieurs hommes rêvent de bouleverser la hiérarchie. Giulio Ciccone (Lidl-Trek) a retrouvé son panache avec des succès à San Sebastian et Burgos : son agressivité en montagne peut faire la différence. Tom Pidcock (Q36.5), longtemps étiqueté chasseur d’étapes, vise désormais le général. Sa progression et sa régularité en font une curiosité à suivre.
Ben O’Connor (Jayco AlUla), deuxième de la Vuelta 2024, n’a pas confirmé cette année (11e du Tour de France), mais sa victoire au Col de la Loze rappelle qu’il reste capable d’exploits. Antonio Tiberi (Bahrain-Victorious) incarne la nouvelle génération italienne : brillant sur une semaine, il vise un nouveau top 5 d’un Grand Tour après sa 5e place au Giro 2024.
Enfin, Felix Gall (Decathlon AG2R), 5e du dernier Tour de France, cherchera à confirmer sur la Vuelta. Sa capacité de récupération entre deux grands tours reste toutefois une interrogation. Quant à Matteo Jorgenson, il pourrait profiter d’un contretemps de Vingegaard pour s’imposer en leader bis.
Les Français veulent briller
Trois noms se détachent pour un bon classement général : Guillaume Martin (Groupama-FDJ), habitué du top 15 ; David Gaudu, qui espère retrouver le niveau de 2020 quand il avait remporté deux étapes ; et Valentin Paret-Peintre (Soudal Quick-Step), à qui son équipe pourrait confier les clés en l’absence de Remco Evenepoel. Côté victoires d’étapes, les tricolores ne manquent pas de cartouches : Léo Bisiaux, Bruno Armirail, Gaudu, Martin et Paret-Peintre tenteront d’ouvrir leur compteur.
La Vuelta n’oublie pas les coureurs les plus rapides de la planète. Mads Pedersen (Lidl-Trek), déjà quadruple vainqueur d’étapes au Giro cette saison, vise clairement le maillot vert. Mais Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), le sprinteur le plus rapide du monde, reste le favori naturel… à condition que sa lourde chute du Tour de France ne laisse pas de séquelles.
Avec un parcours redoutable, des favoris revanchards et une armée d’outsiders aux dents longues, le Tour d’Espagne 2025 s’annonce comme l’un des temps forts de la saison cycliste. Turin sera le théâtre d’un départ historique, Madrid celui d’un verdict attendu.
