Basket : «Sur le parquet, coup de chaud, en coulisses, sueurs froides»

  • Copié
Virginie Phulpin , modifié à
La finale du championnat de France de basket a commencé mercredi soir. Monaco est allé battre l’ASVEL 82 à 74. La première équipe à trois victoires gagne. Entre cette finale, la finale NBA, et les problèmes de site pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le basket est selon notre éditorialiste Virginie Phulpin, le dossier chaud du moment.
EDITO

À l’image de l’Astroballe, la salle de Villeurbanne, véritable fournaise mercredi soir pour le premier match de cette finale. Vous prenez une température qui dépasse les 35 degrés dans la région lyonnaise, vous ajoutez une salle à guichets fermés, plus la suprématie du basket national en jeu et vous obtenez l’atmosphère irrespirable des grands soirs.

Les Villeurbannais cherchent un troisième titre consécutif

L’ASVEL Lyon-Villeurbanne et Monaco sont les deux cadors du championnat, ceux qu’on attendait avec leurs gros budgets et leurs gros muscles. Ils sont bien là au rendez-vous dans ce qui est maintenant le Classique de la Betclic Elite. Les Villeurbannais cherchent un troisième titre consécutif et les Monégasques contestent cette domination. Ils l’ont prouvé mercredi soir en étouffant l’ASVEL d’entrée, avant une remontée insuffisante des locaux.

On a retrouvé cette ambiance, la même qu’il y a trois ans pour la même finale, avant que la crise sanitaire ne vide les salles. Cette confrontation donne une belle image du basket français. Le problème, c’est que tout n’est pas aussi rose en coulisses, sinon ça ne serait pas drôle. Il y a de grosses tensions entre les clubs et la Ligue de basket. Cette Ligue voulait faire passer la première division de 18 à 16 équipes dès la saison prochaine. Les clubs étaient d’accord mais le Covid-19 a modéré leurs ardeurs. Ils ont voté pour reporter la réforme de deux ans.

C’est compréhensible, la crise a fragilisé toute l’économie des sports de salle. Il faut peut-être laisser du temps au temps avant de tout changer. Autant sur le parquet, on est en plein coup de chaud, autant, il y a des sueurs froides en coulisses.

Le problème du basket aux Jeux de Paris n’est pas encore réglé

Vous vous souvenez du pataquès provoqué par le site choisi au départ pour le premier tour du basket aux Jeux olympiques 2024 ? Une halle au parc des expositions dont le plafond n’était pas assez haut. C’est vrai que c’était gênant.

La dernière option mise sur la table par les organisateurs est d’intervertir avec le handball. Faire jouer le basket à Lille, le hand au parc des expositions. Pour l’instant, ce n’est pas encore validé mais l’idée semble bonne, à part pour les problèmes d’ego. Figurez-vous qu’il y a des gens qui trouvent irrespectueux d’envoyer les stars de la NBA jouer leur premier tour à Lille plutôt qu’à Paris. Franchement, ça veut dire quoi ? Une heure de train et c’est fait.

Le basket est en surchauffe

De toute façon, ils pourraient assister à la cérémonie d’ouverture, et s’ils passent le premier tour, ce qui a des chances d’être le cas, ils joueraient à Paris. Ils peuvent s’en remettre, non ? Et puis c’est gênant comme question, parce que ça veut dire qu’on prend des pincettes avec les basketteurs américains, mais pas avec les handballeurs. Pour l’instant, ces stars NBA ont d’autres chats à fouetter. Ce jeudi soir est le possible dernier match de la grande finale entre les Warriors de Golden State et les Celtics de Boston. Avant que l’ASVEL et Monaco ne reviennent sur le parquet vendredi soir. Je vous le disais, le basket est en surchauffe.