Sol: "Gagner des titres"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Seul en tête de la Ligue A depuis sa victoire glanée face à Beauvais (3-2) le week-end passé, la douzième consécutive, Poitiers abordera ce déplacement de tous les dangers à Rennes, quatrième, avec le plein de confiance, ce dimanche, en clôture de la 21e journée. Bien décidé à débrider son compteur titre cette saison, Jean-Philippe Sol, le central poitevin, estime que son équipe a un "fort potentiel" et qu'elle doit continuer à l'exploiter au maximum.

Seul en tête de la Ligue A, depuis sa victoire glanée face à Beauvais (3-2) le week-end passé, la douzième consécutive, Poitiers abordera ce déplacement de tous les dangers à Rennes, quatrième, avec le plein de confiance, ce dimanche, en clôture de la 21e journée. Bien décidé à débrider son compteur titre cette saison, Jean-Philippe Sol, le central poitevin, estime que son équipe a un "fort potentiel" et qu'elle doit continuer à l'exploiter au maximum. Jean-Philippe, ce fauteuil de leader glané aux dépens de Tours, c'est un peu une récompense après tous les efforts que vous avez fourni depuis quelques mois. Une récompense, oui, étant donné qu'on a eu pas mal de soucis depuis le début de l'année. Cette première place, c'est une belle revanche. Beauvais a pourtant tout tenté pour vous empêcher de prendre les commandes du championnat lors de l'ultime levée (3-2). Ça a été un match compliqué. Beauvais est une équipe un peu en difficulté. Et on sait que chez nous, c'est toujours difficile, car les équipes évoluent sans pression, ça a été le cas pour Beauvais. On était également un peu fatigué. Mais on a réussi à prendre ce point qui nous permet d'être seul leader du championnat, c'est l'essentiel. Les play-offs se profilent à grands pas. Est-ce un objectif de finir devant le leader tourangeau à l'issue de la saison régulière ? Je ne sais pas. Ce n'est pas un objectif majeur car qu'on soit premier ou deuxième, au niveau des play-offs, ça ne change pas grand chose. C'est plus pour le prestige car finir premier de la saison régulière, c'est toujours bon pour la confiance. Voilà douze ans que le Stade Poitevin n'a plus raflé la mise en championnat. 2011 est-elle l'année du titre ? C'est un des objectifs de l'équipe. On est bien ces derniers temps, on reste sur une série de douze victoires d'affilée. On veut vraiment gagner un titre cette année, que ce soit la Coupe de France ou le championnat. Ça nous trotte dans la tête. "On a une équipe au fort potentiel, qui l'exploite au maximum" Y-a-t-il un sentiment de revanche qui prédomine à l'aube de ce déplacement à Rennes, qui vous avait infligé un sévère 3-0 à la maison, lors du match aller ? On était un peu passé à travers lors du match aller, à domicile. On a envie de rectifier la situation, d'aller chercher des points chez eux. Rennes est une équipe qui joue bien, une équipe très équilibrée, avec des joueurs de talent. Le match aller était arrivé dans une phase un peu compliquée. Nicolas Maréchal était suspendu, Oliver Kieffer était blessé. Ce match retour est le meilleur de moyen de rectifier le tir. Ce sera vraiment important de gagner. Depuis le début de l'année, on est bon dans tous les secteurs. On a une équipe au fort potentiel, qui l'exploite au maximum. Il faut continuer. Qu'est ce qui pourrait altérer votre progression dans les rendez-vous à venir ? On est pratiquement sûr d'être premier ou second. Mais ce qu'il ne faut surtout pas faire, c'est être impatient et prendre les matches à la légère. Il faut faire attention à l'excès de confiance, se concentrer match après match. Comment vous est venu cette passion du volley-ball ? Avez-vous toujours souhaité en faire votre métier ? C'est venu de mon club dans lequel j'évoluais en Nationale 2 et 3. Quand j'étais au collège, on m'avait proposé d'intégrer l'équipe. J'ai commencé comme ça, c'est venu un peu tout seul. J'étais très branché sport professionnel quand j'étais plus jeune mais plutôt en football, que j'ai pratiqué pendant 10 ans. J'ai touché à deux ou trois autres sports à côté. Puis le volley s'est présenté comme ça par hasard, et les voies se sont ouvertes plus vite. La mentalité de ce sport m'a plu. Étiez-vous au courant qu'une page facebook vous était dédiée avec 112 fans ? Peu de joueurs professionnels ont la chance d'en avoir une, n'êtes vous pas un peu privilégié ? Oui, il paraît. Je ne sais pas qu'il l'a créé. Sans doute un supporter de Poitiers. Je suis pour ces choses là, pour que le volley se médiatise un peu, par l'intermédiaire de joueurs, d'équipes. Ça fait parler du sport, des joueurs, c'est important. "J'étais vraiment touché par ce qui s'est passé au Championnat du monde" Si vous deviez vous dresser un mini auto-portrait, comment vous décririez-vous ? C'est difficile à dire. Je pense être quelqu'un de travailleur, qui s'est fixé des objectifs dont ceux d'aller le plus loin possible, de gagner des titres, parce que je n'ai encore rien gagné. Je souhaite aussi à l'avenir être le pilier d'une équipe qui joue le haut de tableau de la Ligue A et aller voir ailleurs ensuite. Évoluer à l'étranger, c'est quelque chose qui peut m'intéresser. Mais pour le moment je suis bien en France. Je veux gagner quelque chose avec mon club et garder l'équipe nationale en tête. C'est important de pouvoir représenter son pays. C'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi. D'un point de vue extérieur, puisque vous n'y avez pas assisté, comment avez-vous vécu le Championnat du monde en Italie ? J'étais vraiment touché par ce qui s'est passé parce que les gars je les connais bien. Voir cette explosion de l'intérieur, c'est dommage. Le maillot et la nation, c'est important. Avoir la chance de représenter son pays, c'est un honneur. Quid du clash entre-Philippe Blain et Earvin Ngapeth ? Chacun avait ses raisons. Earvin Ngapeth est un jeune joueur impatient qui a envie de jouer, qu'il faut cadrer. Est-ce que ça a été bien fait, mal fait, je ne sais pas, je n'étais pas sur place. Philippe Blain est là depuis dix ans. Il a eu de bons résultats internationaux, c'est quelqu'un de très compétent. Après, il faut gérer chaque joueur avec son époque. Les mentalités changent. Espérez-vous faire votre retour dans le groupe France lors des prochains rendez-vous ? J'espère. En tout cas je travaille dans ce sens avec Poitiers. J'essaie d'être au niveau international pour pouvoir apporter quelque chose au groupe. J'attends de voir la qualification pour les Jeux Olympiques, les Championnats d'Europe, ce sont des échéances importantes.