Paulinho: "Il faut y croire"

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Propos recueillis par Martin ROY , modifié à
Intronisé l'an passé aux commandes de Tourcoing, Paulo Ricardo De Mendoca Ferreira, alias Paulinho, estime que sa formation, malgré un effectif pour le moins limité, a les armes pour rallier les play-offs à l'issue de la saison régulière et éventuellement envisager une récompense européenne en Coupe de France. A l'aube de défier Toulouse sur son parquet, vendredi, en ouverture de la 20e levée de Ligue A, le Brésilien s'est exprimé à coeur ouvert.

Intronisé l'an passé aux commandes de Tourcoing, Paulo Ricardo De Mendoca Ferreira, alias Paulinho, estime que sa formation, malgré un effectif pour le moins limité, a les armes pour rallier les play-offs à l'issue de la saison régulière et éventuellement envisager une récompense européenne en Coupe de France. A l'aube de défier Toulouse sur son parquet, vendredi, en ouverture de la 20e levée de Ligue A, le Brésilien s'est exprimé à coeur ouvert. Paulinho, on imagine que vos deux récentes victoires enregistrées face à Saint-Quentin et Sète en Ligue A vous ont permis de faire un grand pas vers le maintien et d'aborder ce match face à Toulouse, vendredi, avec le plein de confiance. Le maintien est en bonne voie, mais on est encore en danger. Il faut gagner vendredi, face à Toulouse, pour commencer à penser aux play-offs. Toulouse, qui doit faire face à beaucoup de blessés ces temps-ci, a besoin de faire un résultat contre nous pour espérer se maintenir. Le championnat est difficile cette année. Chaque équipe peut battre n'importe quelle autre équipe. C'est vrai que les succès face à Saint-Quentin et Sète nous ont permis de respirer un peu plus. Il faut continuer dans la même dynamique pour qu'on puisse se qualifier pour les play-offs. Une victoire face à Toulouse, vendredi, vous permettrait-elle d'envisager un peu plus sérieusement les play-offs ? Oui, c'est sûr. J'ai remarqué qu'on jouait très bien contre les grosses équipes, cette année. On a réussi à gagner contre plusieurs grosses équipes du haut de tableau. On a battu Tours, Cannes, Montpellier ou encore Sète. Le problème c'est qu'on a plus de soucis face aux équipes qui ont le même niveau que nous. Il va falloir plus de concentration et de motivation à l'avenir contre les équipes de milieu de tableau. Cette cinglante victoire face à Nice (3-0), mardi, en Coupe de France, vous permet de rallier les quarts de finale. La Coupe de France n'est-elle pas le meilleur moyen d'accrocher la Ligue des champions ? Oui c'est sûr, j'y crois. Comme je l'ai dit auparavant, on a battu pas mal de grosses équipes cette année. On va jouer contre des gros à partir de maintenant mais on n'a plus que trois matches pour être champion. Il faut y croire même si beaucoup de gens ne croient pas en nous. Moi, j'y crois. Ça va être difficile, mais on a les moyens de gagner. C'est toujours un rêve de jouer une Ligue des champions. On a pu voir que vos joueurs disposaient de grosses ressources mentales, notamment face à Sète. Le mental est-il aussi important que le physique en volley-ball ? Dans le volley-ball, le mental c'est 80%, le physique 20%. Si on est bien dans nos têtes, les résultats viennent naturellement. Contre Sète, on a perdu un set 25-12 et on a remporté le suivant 25-15 grâce à notre mental. Dans le cinquième set, on était mieux physiquement et mentalement que nos adversaires. "L'objectif, c'est de se qualifier pour les play-offs et le final four de la Coupe de France." Mis à part le mental, qu'est ce qui fait la force de Tourcoing cette saison et qui lui permet de titiller les cadors de la Ligue A? On a un effectif solidaire. La problématique du club cette année, c'est l'argent. L'effectif de Tourcoing est limité, nous n'avons pas beaucoup de remplaçants. On a un seul réceptionneur-attaquant. L'unique changement que je fais régulièrement, c'est au niveau de la passe. On joue souvent avec la même équipe, on ne tourne pas beaucoup. Mais je trouve que mon effectif, dans la difficulté, a su trouver davantage de force. Ils se donnent plus à l'entraînement et pendant les matches. La force de Tourcoing, c'est le collectif. Dans la difficulté, on a trouvé des choses cachées. Sylvain Boutleux apporte visiblement de précieux conseils cette année aux passeurs. Quel est son rôle au sein du club concrètement ? C'est l'entraîneur de l'équipe 2 mais aussi mon entraîneur adjoint qui est notamment responsable de l'entrainement des passeurs. Il sera peut-être en charge du centre de formation de Tourcoing l'an prochain. C'est un ancien passeur qui leur donne pas mal de consignes dans les moments importants des matches. Devenir entraîneur après avoir joué au haut niveau pendant plusieurs années, était-ce une vocation ? C'est un choix. Je ne pouvais pas imaginer sortir du monde du volley-ball. J'ai eu la possibilité de faire une formation, ici, en France pour devenir entraîneur. J'ai saisi l'opportunité. L'an passé, pour ma première année à Tourcoing en tant qu'entraîneur, c'était un peu difficile de tout gérer. Cette année, il n'y a plus de problèmes. J'ai envie de grandir en tant qu'entraîneur et de franchir un cap. Pourquoi pas avec une qualification pour la Champions League. Vous êtes actuellement entraîneur du TLM depuis 2 saisons. Pourquoi avoir choisi de tenter l'expérience en France et notamment du côté de Tourcoing ? En fait, j'avais été recruté en tant que joueur ici, à Tourcoing. Les choses se sont faites naturellement par la suite. J'ai eu l'opportunité de devenir entraîneur adjoint, puis entraîneur. Je vais essayer d'aider Tourcoing à gagner des titres le plus vite possible. L'objectif en tout cas, cette année, c'est de se qualifier pour les play-offs et le final four de la Coupe de France. Envisagez-vous de retourner entraîner au Brésil dans le futur ? Je ne sais pas. Je suis très croyant en Dieu, et je pense qu'il m'aidera à décider de ce que je ferai dans le futur. Je vis le moment présent. Je suis bien à Tourcoing. Si j'ai une bonne opportunité pour et ma famille de repartir au Brésil ou même dans un autre pays, pourquoi pas... Mais aujourd'hui, je suis bien, ici, à Tourcoing. On va commencer à discuter de mon futur avec le club. J'ai envie de rester, je sais aussi que le club a envie de me garder. Il faut à présent qu'on se réunisse pour discuter de tout cela, de mon avenir au sein du club.