Nice-Bastia : le match vire à la bagarre générale

Dans la soirée, une quinzaine de supporteurs ont été interpellés.
Dans la soirée, une quinzaine de supporteurs ont été interpellés. © MaxPPP
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avec AFP , modifié à
DÉBORDEMENTS - Au coup de sifflet final, une bagarre a éclaté entre joueurs adverses. Quelques minutes plus tard, des supporters niçois ont envahi la pelouse pour en découdre. 

L'info. Bagarre générale au coup de sifflet final du match Nice-Bastia, comptant pour la 10e journée de Ligue 1. Alors que des échauffourées éclataient entre les joueurs des deux équipes, une centaine de supporters niçois ont envahi la pelouse pour en découdre. Dans la soirée, une quinzaine de supporters ont été interpellés.

Les supporters niçois déjà sanctionnés. Avant même le début de la rencontre, des interpellations avaient eu lieu, après des outrages et des dégradations dans une navette de bus. Mais les incidents les plus sérieux se sont produits à la fin de la rencontre. Alors qu'une bagarre intervenait entre joueurs adverses, une centaine de supporters niçois ont envahi la pelouse de l'Allianz Arena de Nice. Les intrus sont retournés dans le virage des Ultras Populaire Sud, un secteur du grand stade déjà sanctionné jeudi par la commission de discipline de la LFF, pour des jets de projectiles lors du match Nice-Bordeaux (1-3).

Huit supporters placés en garde à vue. Quatre des hommes interpellés ont été placés en garde à vue, a-t-on appris dimanche de source policière. "Ils étaient en état d'ébriété et on dû être placés en cellule de dégrisement avant de pouvoir être entendus dans le cadre de leur garde à vue", a indiqué Marcel Authier, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes. L'un de ces individus venait juste d'achever "une période d'interdiction administrative de stade", a précisé M. Authier, ajoutant qu'une enquête était en cours. Par ailleurs, quatre autres personnes étaient également en garde à vue dimanche matin pour des vols avec violences. Sept autres individus, impliqués dans des incidents mineurs, ont été remis en liberté.

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"Il n'y a pas eu de confrontation avec la police. Les forces de l'ordre ont protégé les joueurs pour les aider à sortir du terrain. En revanche, à ce moment-là, certains supporters se sont battus entre eux. Il y a eu quelques blessés légers et quatre personnes interpellées", a expliqué M. Authier. L'envahissement du terrain était "totalement inattendu" et "aucune raison ne laissait penser qu'il pourrait l'être, sans quoi des effectifs de stadiers ou de policiers auraient été prévus en conséquence", a-t-il ajouté. 

Un drapeau corse à l'origine des violences ? Ces incidents sont intervenus alors que, dans la semaine, le ministère de l'Intérieur avait interdit tout déplacement de supporters entre la Corse et Nice. La préfecture des Alpes-Maritimes avait par ailleurs banni "le port, la détention ou l'utilisation de tout objet ou vêtement aux couleurs du club du SC Bastia". Or, selon les dirigeants niçois, ces incidents auraient été provoqués par l'irruption du gardien remplaçant bastiais, Jean-Louis Lecca, un drapeau corse à bout de bras. "Oui, Jean-Louis Leca avait un drapeau corse. Et alors, est-ce une insulte? Dans tous les stades au monde, des gens ont le drapeau de leur club, de leur ville ou de leur pays", a cependant estimé le président bastiais Pierre-Marie Geronimi.

"Quand on est sur le banc d'un club et qu'on sait que c'est un derby, il faut éviter les provocations. Un match ne doit pas se terminer comme ça", a regretté de son côté le président niçois Jean-Pierre Rivère. Le capitaine azuréen, Didier Digard, a quant à lui défendu les supporters niçois qui auraient été "provoqués". Et "quand j'ai essayé d'arrêter le gardien remplaçant, il a couru pour que tout le monde le voit avec son drapeau", a-t-il raconté. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, a également évoqué une provocation de la part du gardien bastiais :

Ces incidents posent de nouveau la question de la sécurité du grand stade azuréen, théâtre de matches du prochain Euro-2016. Peu après son inauguration fin septembre 2013, des supporters stéphanois avaient escaladé les barrières de séparation pour tenter d'aller en découdre avec les spectateurs niçois, jetant sur la pelouse des centaines de sièges. 

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