Débordements avant Nice-ASSE

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avec agences , modifié à
VIOLENCE - Une heure avant le match entre Nice et Saint-Etienne, des affrontements ont éclaté.

L'info. Des sièges qui volent, des scènes de rixe et des CRS appelés en renfort. Bien loin du football, des supporters stéphanois venus assister à la rencontre entre Nice et l'ASSE (victoire 1-0 des Verts), dimanche après-midi, ont été évacués. Les affrontements avec les Aiglons et les forces de l'ordre ont fait huit blessés.

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Que s'est-il passé ? Une heure avant le coup d'envoi de ce match comptant pour la 14e journée de Ligue 1, 250 fans de l'ASSE prennent place dans la tribune visiteurs de l'Allianz Riviera, le nouveau stade des Niçois. Très vite, la situation dégénère. "Il y a eu un mouvement des Stéphanois pour sortir de leurs tribunes. Ils se sont opposés à des stadiers et à des policiers, avant l'arrivée rapide de renforts", a expliqué Marcel Authier, directeur départemental de la Sécurité publique des Alpes-Maritimes, déplorant "plusieurs policiers contusionnés". Des dizaines de sièges sont jetés de part et d'autre et de violents affrontements opposent les supporters, dont l'un manque de tomber dans le vide. Pour éviter de nouveaux débordements pendant le match, les supporters des Verts ont tous été évacués.

Quels sont les dégâts ? Selon les premiers éléments de l'enquête, 200 sièges ont été arrachés et huit personnes légèrement blessées, dont deux stadiers. Le club niçois a décidé de porter plainte contre X pour dégradations et d'envoyer la facture à l'AS Saint-Etienne. La police a confirmé ce chiffre, faisant état d'un blessé "chez les supporters stéphanois et de sept chez les Niçois". Aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade. "Nous avons décidé de les renvoyer à Saint-Etienne. Mais il y aura des poursuites", a assuré Marcel Authier.           

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La Ligue condamne les "crétins". Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, et la ministre des Sports Valérie Fourneyron, ont condamné "avec la plus grande sévérité ces graves incidents". Le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez a affiché le même discours de fermeté. "Ça suffit ! Ces quelques crétins qui s'intitulent supporters ne se rendent même pas compte qu'ils ruinent l'image du football. Une seule solution : la répression", a-t-il expliqué dans un communiqué. Et de menacer les supporters : "si nous n’arrivons pas à régler ce problème définitivement, ça finira par une interdiction systématique des déplacements, ce que personne ne souhaite".

La critique de Jean-Michel Aulas. Dans la soirée, Jean-Michel Aulas a jeté de l'huile sur le feu. Dans un tweet clairement adressé aux supporters stéphanois, le président de l'Olympique lyonnais a condamné ces actes d'une manière plutôt étrange. Et ce, une semaine après des incidents entre Lyon et les Verts, lors du derby. Pas vraiment classe...