Grève des contrôleurs aériens : quelles perturbations sont à prévoir ce jeudi ?
Alors que les premiers vacanciers de la saison s'apprêtent à rejoindre leur destination, de nombreuses perturbations sont à prévoir dans les aéroports français. En cause : un appel à la grève des contrôleurs aériens ce jeudi 3 et vendredi 4 juillet. Ce dernier affectera particulièrement les aéroports parisiens et ceux du sud de la France. On fait le point.
À quelques jours du coup d'envoi des vacances d'été, les aiguilleurs du ciel ont déposé un préavis de grève. L'UNSA-ICNA, deuxième syndicat des contrôleurs aériens, proteste contre un "sous-effectif structurel" et un management toxique. Conséquence : la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer à un quart de leurs vols au départ ou à l'arrivée des grands aéroports parisiens ce jeudi.
Les principales informations à retenir :
- 25% des vols au départ ou à l'arrivée des aéroports Paris-Charles-de-Gaulle, Orly et Beauvais seront perturbés ou annulés
- 50% des vols au sein des aéroports de Nice, Bastia et Calvi seront perturbés ou annulés ce jeudi
- 30% des vols perturbés aux aéroports de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari
- Les vols maintenus risquent, quant à eux, de connaître des retards importants
Outre les liaisons aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, les deux premiers du pays, la DGAC a exigé des transporteurs qu'ils renoncent également au quart de leurs vols à Beauvais, plateforme "low-cost" où sont notamment basés des appareils de la compagnie irlandaise Ryanair.
Les aéroports les plus touchés par la grève se concentrent dans le sud de la France : les vols seront réduits de moitié pour la journée de demain, jeudi 3 juillet, au sein des aéroports de Nice, Bastia et Calvi et de 30 % sur les aéroports de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari. À noter que les vols maintenus risquent, quant à eux, de connaître des retards importants.
Dans un post publié sur les réseaux sociaux, la Direction générale de l'Aviation civile a invité les voyageurs à se rapprocher de leur compagnie aérienne pour connaître les modalités de leur vol.
Une réunion de conciliation infructueuse
Si le premier syndicat de contrôleurs, le SNCTA (60% des voix), n'a pas appelé à la grève, l’USAC-CGT, troisième organisation représentative des aiguilleurs du ciel, a indiqué elle rejoindre le mouvement et appelle à cesser le travail ce jeudi 3 juillet.
Pour rappel, la réunion de conciliation organisée le 25 juin dernier avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) s’est avérée infructueuse. L'UNSA-ICNA, qui a rassemblé 17% des voix aux dernières élections professionnelles, a estimé que l'administration n'avait formulé "aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines", et cité parmi ses griefs un "sous-effectif structurel", des "projets techniques en échec" et un "management toxique".
Ils dénoncent la réforme qui va mettre en place des pointeuses pour contrôler les prises de poste. Une révolution dans un métier où les contrôleurs peuvent décider eux-mêmes de ne pas venir travailler, même s'ils sont inscrits au planning. Une pratique dénoncée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).
"La DGAC reconnaît les difficultés liées à la situation de sous-effectif chronique, qui affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes. C'est précisément pour y remédier qu'elle défend un plan de recrutement ambitieux, inscrit dans une stratégie pluriannuelle, afin de garantir un service performant et sécurisé", avait fait valoir l'administration la semaine dernière.