NBA : qui est Jimmy Butler, la nouvelle star des Chicago Bulls ?

Jimmy Butler (1280x640) Jonathan DANIEL/Getty Images North America/AFP
Butler et les Bulls se sont imposés contre les Bucks, mardi. Avec ce maillot gris au goût discutable... © Jonathan DANIEL/Getty Images North America/AFP
  • Copié
, modifié à
PORTRAIT - L'arrière polyvalent des Bulls a réussi une nouvelle performance de choix, mardi soir.

En inscrivant 40 points en une mi-temps, dimanche dernier, face aux Toronto Raptors (115-113), Jimmy Butler a effacé du livre des records des Bulls un certain Michael Jordan, auteur de 39 points dans le même laps de temps, en 1989, contre Milwaukee. Cet exploit n'est pas resté sans suite. Deux jours plus tard, mardi, face à ces mêmes Bucks, le n°21 des Bulls, à la coupe de cheveux iconique, a cette fois claqué un double-double d'envergure (un nombre à deux chiffres dans deux catégories statistiques) avec 32 points et 10 passes décisives lors du succès de sa franchise (117-106), le cinquième de rang. Sur les quatre derniers matches, Butler tourne même à plus de 31 points de moyenne. Qui est donc le joueur le plus "trendy" du moment en NBA ?

Jimmy Butler et Pau Gasol conduisent les Bulls à la victoire :

Une enfance difficile. Avant de faire la Une des médias sportifs outre-Atlantique, Butler a connu une enfance difficile, très difficile. Né à Houston, au Texas, en septembre 1989, Butler n'a pas connu son père biologique, qui a quitté le domicile familial alors qu'il n'était encore qu'un nourrisson. A l'adolescence, c'est sa mère, cette fois, qui lui ordonne de partir. Ballotté d'un endroit à un autre, Butler finit par s'installer dans une famille qui compte déjà sept enfants. Son éclosion au basket se fait dans la douleur. Il débute dans une petite faculté du Texas avant de tracer sa route vers Marquette, dans le Wisconsin. Il y passe trois ans avant d'être drafté par les Bulls en 2011 en 30e position, loin des premières places qui sont la plupart du temps trustées par les futures stars de la Ligue.

Une première saison anonyme. Lors de sa première saison avec les Bulls, Butler est utilisé avec parcimonie par le coach de l'époque, Tom Thibodeau. Limité à moins de 9 minutes par match, il inscrit 2,6 points en moyenne. Il connaît ses premières titularisations la saison suivante en raison notamment de la blessure de Luol Deng. Butler ne s'installe dans la peau d'un titulaire qu'en 2013, avec près de 39 minutes de moyenne sur le parquet, et décroche une première citation dans le deuxième meilleur cinq défensif de la Ligue. Il passe de 8,6 points en 2012-13 à 13,1 en 2013-14. La progression est en marche.

Sélection au All-Star Game. Défenseur dur au mal, joueur de devoir, Butler explose totalement la saison dernière dans un rôle offensif. Il profite de la nouvelle blessure de Derrick Rose, le meneur de jeu des Bulls, pour prendre davantage de responsabilité en attaque. Joueur du mois de novembre dans la conférence Est, il est sélectionné pour la première fois pour le All-Star Game en janvier. Il y joue les utilités avec 9 petites minutes de jeu et 6 points mais sa belle saison est récompensée par le titre de "joueur ayant le plus progressé" (20 points, 5,8 rebonds et 3,3 passes décisives en saison régulière).

Paré pour durer ? S'il affole les statistiques depuis une semaine, Jimmy Butler reste dans la lignée de ce qu'il faisait en 2014-15 sur cette première demi-saison (22,1 points, 4,8 rebonds et 3,9 passes décisives en moyenne). Au niveau des marqueurs, il pointe au 12e rang du classement, loin des 29,3 points par match en moyenne du meilleur joueur 2015 de la Ligue, Stephen Curry, champion NBA en titre avec Golden State. Et si l'on penche sur ses performances depuis le début de la saison, on se rend compte que Butler est capable du meilleur comme du pire, comme ce vilain 4/16 aux tirs contre les Pelicans le 12 décembre dernier, il n'y a même pas un mois. S'il veut s'installer durablement parmi les stars de la NBA, Butler va donc devoir gagner en régularité. Et continuer à gagner tout court, au sein d'une franchise des Bulls qui n'a plus disputé les finales NBA depuis 1998 et le dernier des six titres de Michael Jordan.