Ligue des champions : Real Madrid-PSG, est-il si important de gagner ?

Aurier face à Cristiano Ronaldo (1280x640) Miguel MEDINA/AFP
Serge Aurier et les Parisiens vont chercher à museler Cristiano Ronaldo, mardi soir, à Santiago-Bernabeu. © Miguel MEDINA/AFP
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et Julien Froment
LA POLÉMIQUE - Le PSG se déplace mardi soir sur la pelouse du Real Madrid, deux semaines après le résultat nul entre les deux équipes lors du match aller (0-0)

Deux semaines après un match nul sur toute la ligne au Parc des Princes (0-0), le Real Madrid et le PSG se retrouvent, mardi soir, au stade Santiago-Bernabeu, dans le cadre de la 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. C'est sans aucun doute le dernier grand rendez-vous européen des Parisiens cette saison, alors que les deux dernières journées les amèneront à Malmö (chez Zlatan) puis au Parc des Princes, contre le Chakthior Donetsk (0 point en 3 matches), deux équipes qui n'ont pas le profil de foudres européens.

Malgré tout, ce Real-PSG est-il un rendez-vous à ne pas manquer, un match à absolument gagner ? Le service des sports d'Europe 1 est divisé.

"Oui, le PSG doit réaliser un match-référence"

Par Julien FROMENT

"Depuis l’arrivée du Qatar en 2011, le PSG s’est certes invité dans la cour des grands (et au banquet des quarts de finale) à trois reprises (2013, 2014 et 2015), mais il lui manque encore un acte fondateur à l’extérieur, loin du Parc des Princes. Certains rappelleront, à raison, le match nul décroché en mars dernier sur la pelouse de Chelsea, avec la qualification pour le Top 8 au bout (1-1, 2-2 a.p.). Mais cette qualification tenait plus de l'exploit inattendu d'un élève doué que de l'affirmation d'une nouvelle autorité. Alors oui, il y a eu des succès retentissants à Anderlecht, à Leverkusen, mais rien encore de marquant (et de gagnant) chez un géant d'Europe.

Le match de mardi est donc l’occasion pour le PSG de marquer (des buts et) les esprits dans cet antre mythique qu’est le stade Santiago-Bernabéu et de donner une autre image que celle laissée après un match aller décevant (0-0). Ce choc, auquel ne prendront pas part Karim Benzema et Gareth Bale (une chance pour Paris) a tout d’une "petite finale". Le Vainqueur sera quasiment assuré - sauf énorme surprise -  de terminer premier du groupe A. Et ainsi de "s’ouvrir" le tableau avec un huitième de finale a priori plus abordable, car face à un deuxième de groupe et avec un match retour à domicile. Cela placerait le PSG idéalement en vue de filer vers le dernier carré de la Ligue des champions, club très select que les propriétaires qatariens du PSG attendent désormais d'intégrer depuis plusieurs saisons maintenant..."

"Non : un match de gala, oui, mais pas décisif"

Par Nicolas ROUYER

"L'affirmation barrait la Une du quotidien L'Equipe, lundi : "Blanc joue gros." Ah bon ? Depuis quand juge-t-on de la réussite ou non d'un entraîneur sur un simple match de groupe de la Ligue des champions ? Survendu au possible, le match aller entre le PSG et le Real avait accouché d'un tout petit spectacle et d'un résultat nul qui ne dérangeait pas grand-monde. Real comme PSG conservaient leur invincibilité depuis le début de la saison et prenaient un point de plus sur leurs concurrents, Malmö et le Chakhtior Donetsk. Avec respectivement 4 et 7 points d'avance, le Real et le PSG sont a priori à l'abri dans ce groupe A : ils devraient voir les huitièmes de finale, quel que soit le résultat du match de mardi soir.

Alors quel intérêt ? La première place du groupe et le huitième de finale retour à domicile qui va avec, nous dira-t-on. Si la hiérarchie est bien établie dans certains groupes, ce n'est pas le cas dans d'autres, avec des deuxièmes de groupes qui paraissent aujourd'hui aussi voire plus redoutables que les leaders. C'est le cas notamment dans les groupes B et D, avec les deux clubs de Manchester, United et City, qui naviguent actuellement en deuxième position, alors que les moins effrayants Zénith Saint-Pétersbourg ou Wolfsburg sont eux leaders de leurs groupes. Et puis, l'année dernière, le PSG n'avait-il pas réussi à se qualifier face à Chelsea après avoir pourtant reçu au match aller ? Si le PSG est (ou veut devenir, selon votre avis) un grand d'Europe, il ne doit craindre personne au moment où se présenteront les matches aller-retour, au printemps. Et où il sera effectivement, là, si important de gagner..."