Le PSG et Ménez, toute une histoire

© REUTERS
  • Copié
Julien Froment avec N.R. , modifié à
RUPTURE - Après trois saisons passées au PSG, l'ailier tricolore devrait quitter le club.
Ménez avec Nasser (930x620)

Jérémy Ménez et le PSG, c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué. Transféré dans son club de cœur en provenance de l’AS Roma moyennant 8 millions d’euros à l'été 2011, le natif de Longjumeau devait donner un nouveau visage à une équipe du Paris Saint-Germain qui allait connaître la plus grande transformation sportive et économique de son histoire avec l’arrivée de Qatar Sports Investments (QSI) et ses moyens illimités. International français, membre de la fameuse génération 87 (Ben Arfa, Nasri, Benzema), il est encore considéré comme un diamant brut, qu’il faut polir pour en tirer son plein éclat. Mais l’avenir va prouver que ni Antoine Kombouaré, ni Carlo Ancelotti ni Laurent Blanc ne réussiront à l’utiliser pleinement. Alors qu’il est annoncé du côté de la Juventus Turin, retour sur son parcours au PSG en cinq moments-clés.

12 mai 2013. Lyon-PSG (0-1). En dépit de ses performances en dents de scie, le Parisien sera tout de même parvenu à marquer l’histoire du club, en inscrivant notamment le 2000ème but de l’histoire du PSG, contre Auxerre, le 4 décembre 2011. Mais s’il fallait retenir un but du passage de Ménez à Paris, ce serait celui qui a offert le titre au club de la capitale, à Lyon. Ce n’est peut-être pas le plus beau de sa carrière, mais certainement le plus important.

2 octobre 2013. PSG-Benfica (3-0). Utilisé avec parcimonie par Laurent Blanc, l’international français ronge son frein, jusqu’à l’explosion. Vexé d’être resté sur le banc de touche alors qu’il pensait entrer en jeu, face au Benfica Lisbonne en Ligue des champions, Ménez prend le chemin des vestiaires avant la fin de la rencontre. Cette bouderie est sanctionnée par le club qui l’écarte du groupe, en vue du choc contre Marseille. Evoquant récemment le cas Ménez, Laurent Blanc a même parlé à son sujet de "petit échec". Sous les ordres de Carlo Ancelotti, déjà, Ménez avait ouvertement montré son mécontentement - encore en Ligue des champions - lorsqu’il s’était assis sur le banc de touche en huitièmes de finale contre Valence. Il s’était excusé et avait été pardonné. Cette fois-ci, la rédemption ne semble plus d’actualité lorsqu’il s’agit d’évoquer le cas Ménez au PSG.

6 avril 2013. Rennes-PSG (0-2). Au-delà de son tempérament, qui lui valut également un match de suspension avec les Bleus pour avoir insulté un arbitre lors de l'Euro 2012, Jérémy Ménez est avant tout un joueur de football à l'immense talent. Et quelques-uns de ses slaloms réalisés avec le PSG resteront dans les annales, comme son but inscrit sur la pelouse du Stade Rennais. Parti du milieu de terrain, Ménez, à grand coup d’accélérations fulgurantes, perfora l’arrière-garde bretonne avec une facilité déconcertante, et conclut sa longue chevauché avec lucidité. Du grand art.

21 avril 2013. PSG-Nice (3-0). Jérémy Ménez, c’est aussi un joueur talentueux mais aussi impétueux. Et quand les décisions arbitrales ne tournent pas en sa faveur, le champion d’Europe des moins de 17 ans n’hésite pas à utiliser des mots fleuris.

Résultat, il effectua un passage illico-presto devant la commission de discipline et le verdict fut sans appel : quatre matches de suspension pour le Parisien. Ce comportement fit jaser à l’époque en hauts lieux, Ancelotti ne tolérant pas ce genre d’incartades...

21 novembre 2011. Marseille-PSG (3-0). Ménez c’est aussi des coupes de cheveux improbables qui font parfois davantage débat que son jeu. Face à l’OM par exemple, en novembre 2011, le n°7 parisien arbora une coupe iroquoise pour le moins originale. Tellement originale qu'elle a même eu le droit à une analyse profonde sur différents sites Internet. Ces coupes – crête, crâne rasé ou dit "du putois" -, dont on peut discuter du bon goût, ont animé la twittosphère. En cela aussi, Ménez va nous manquer.