Le Brésil passe avec brio

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ALEXANDRE SARKISSIAN, à Johannesburg , modifié à
CM 2010 - Victorieuse du Chili (3-0), la Seleçao s'est qualifiée pour les quarts.

CM 2010 - Victorieuse du Chili (3-0), la Seleçao s'est qualifiée pour les quarts.Une formalité. A l'image de l'Allemagne et de l'Argentine la veille, le Brésil n'a pas tremblé pour se hisser lundi soir en quarts de finale de la Coupe du monde, en battant le Chili (3-0), comme il y a quatre ans. Et une chose est sûre, la France ne sera pas là cette fois-ci pour priver les Auriverde d'entrer dans le dernier carré. Les hommes de Dunga se frotteront aux Pays-Bas avec là aussi aucune garantie d'atteindre les demi-finales devant des Oranje plutôt bien rodés dans le tournoi. Les Brésiliens ne sont pas loin non plus de se dire que leur jeu a pris un peu plus de consistance après quatre matches.Bien que généreux, les Chiliens leur ont tout de même un peu facilité la tâche, il est vrai, privés de trois titulaires dont la défense centrale. Comme à l'occasion de leurs deux confrontations lors des qualifications de ce mondial sud-africain (3-0, 4-2), les quintuples champions du monde ont eu raison des joueurs de Bielsa, finalement un peu trop tendres ce lundi à l'Ellis Park. Le temps de concéder un corner en tout début de partie, et la Seleçao se met en route. L'ouverture lumineuse d'Alves du milieu de terrain trouve Luis Fabiano qui gâche l'offrande du Barcelonais en croisant trop sa frappe du droit (5e).Robinho régale, Kaka s'agaceEt l'on retrouve Alves pour Gilberto Silva. L'ex-Gunner arme des 25 mètres et oblige Bravo à se détendre (9e). Impuissante dans la bataille du milieu, « La Roja » se contente la plupart du temps de sauter les lignes pour viser Suazo. Sur un de ces longs ballons, l'attaquant de Saragosse prend le dessus sur Juan mais sa reprise est captée sans difficulté par Julio Cesar (13e). Les Chiliens peuvent aussi se montrer dangereux sur coup de pied arrêté, à l'image de ce corner de Suazo dégagé de la tête par un Lucio sous pression (24e). Kaka, visiblement agacé des mauvaises inspirations de ses partenaires, reçoit un avertissement pour protestation (30e), et les Chiliens sont désormais plus à l'aise et surtout moins gênés par le mouvement auriverde. Du moins, ils l'anticipent. Plus à l'aise dans le jeu mais pas au niveau du marquage. Sur un corner, Juan en profite pour placer sa tête, le ballon filant juste sous la barre (1-0, 34e).Robinho clôt la marqueLe Brésil a probablement fait le plus dur d'autant que quatre minutes seulement après l'ouverture du score, un beau mouvement Robinho-Kaka-Luis Fabiano, conclu par le Sévillan à la limite du hors-jeu, permet à la formation de Dunga de breaker (2-0, 38e). Du bel ouvrage. La seconde période confirme l'écart assez sensible qui séparait ce lundi les deux formations sud-américaines sur la pelouse de l'Ellis Park de Jo'burg. Ce Brésil plus incisif, en avance dans les duels, a cherché à assommer son adversaire en marquant un troisième but. La Seleçao attendra moins d'un quart d'heure et cette perforation plein axe de Ramires qui décale ensuite Robinho à l'entrée de la surface. Le buteur du Santos enroule sans contrôle le ballon qui termine dans le petit filet opposé de Bravo (3-0, 59e). C'est la 7e réalisation de Robinho sur les six derniers matches qu'il a disputés contre le Chili.Comme l'Argentine la veille face au Mexique, toujours à Johannesburg, l'autre mastodonte du football sud-américain creuse un avantage qui dans ces conditions ne laisse plus d'espoir à l'adversaire. Ce dernier va pousser pour l'honneur et le Brésil opère en contre. Sur l'un deux, Michel Bastos trace sur son côté gauche avant un « service caviar » pour Kaka aux 20 mètres. Le Madrilène n'en profite pas en ouvrant trop son pied droit (70e). Robinho a lui aussi la balle du 4-0 mais Bravo se couche à bon escient (74e), imité dans la minute suivante par Julio Cesar face au petit numéro de Suazo (75e).3-0, on en reste là. Le Brésil va maintenant monter d'un cran. Il lui reste trois matches à gagner pour soulever une sixième Coupe du monde. On saura face à Robben, Sneijder et compagnie si la Seleçao peut y prétendre sérieusement.