Incidents Nice-Bastia : huis-clos partiel pour l'Allianz Riviera

Plusieurs supporters de la tribune Sud avaient envahi la pelouse à la fin du match contre Bastia.
Plusieurs supporters de la tribune Sud avaient envahi la pelouse à la fin du match contre Bastia. © MaxPPP
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avec Julien Froment et AFP , modifié à
SANCTION - La Ligue de football professionnel a décidé la fermeture, à titre conservatoire, de la tribune Populaire Sud du stade niçois.

Six jours après les graves incidents qui ont émaillé l'après-match entre Nice et Bastia (0-1), samedi dernier, lors de la 10e journée de Ligue 1, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a prononcé les premières sanctions contre le club azuréen. Le stade de l'Allianz Riviera a été soumis à un huis-clos partiel, à titre conservatoire, pour la rencontre du 1er novembre prochain, contre Lyon (12e journée de L1). Cette mesure concerne la tribune Populaire Sud, dont plusieurs membres avaient envahi la pelouse pour en découdre avec joueurs et staff bastiais. Une sanction définitive sera prononcée après une nouvelle audition qui aura lieu le 13 novembre prochain.

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© Julien FROMENT/E1

"La commission a considéré que des faits qui concernent des supporters, des stadiers, qui frappent, qui échangent des coups avec des joueurs de football sur la pelouse à la fin d'un match étaient des faits d'une très grande gravité", a insisté au micro d'Europe 1 le président de la commission de discipline de la LFP, Sébastien Deneux (photo). "Il nous est apparu que les problèmes principaux provenaient de cette tribune Sud qui, d'ailleurs, faisait déjà l'objet d'une mesure de fermeture pour des incidents assez importants lors du match Nice-Bordeaux." En effet, la tribune Populaire Sud, dans laquelle sont rassemblés les ultras du club niçois, les supporters les plus fervents mais aussi les plus agités, sera déjà fermée pour la réception de Metz, le 29 octobre prochain, en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Cette mesure fait suite à des incidents qui avaient eu lieu lors de Nice-Bordeaux, le 23 août.

"Cela aurait pu être plus lourd encore." Le président de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, a accueilli la décision de la commission avec un certain soulagement. "Cela aurait pu être plus lourd encore et s'appliquer à l'ensemble du stade", a considéré le dirigeant des Rouge et Noir. "C'est le signe que nous avons été entendus et que la commission a compris notre état d'esprit. Ce sont des mesures provisoires, nous attendrons la décision finale pour la commenter."

Cette décision finale concernera également le gardien du Sporting club de Bastia, Jean-Louis Leca, qui avait brandi un drapeau corse au centre de la pelouse après la victoire de son équipe, alors qu'un arrêté préfectoral avait banni "le port, la détention et l'utilisation de tout objet ou vêtement à l'effigie de la Corse ou d'un club sportif corse" dans le stade. Ce geste avait mis le feu aux poudres et provoqué un pugilat sur la pelouse mêlant joueurs, stadiers et supporters.

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En marge de l'annonce de cette mesure de huis-clos partiel, le président de l'OGCN a également appelé la LFP à lui apporter son soutien dans la gestion des spectateurs. Ce à quoi le président de la commission de discipline de la Ligue a répondu que c'était "au club et avant tout au club de gérer ce problème". Jeudi soir, Jean-Pierre Rivère a de nouveau relevé plusieurs soucis apparus depuis la livraison de l'Allianz Riviera à l'été 2013 : absence de sectorisation, possibilité d'envahissement et fragilité "déconcertante", selon lui, des sièges. Le stade des Aiglons avait déjà été le théâtre de graves incidents en novembre 2013 lors de la venue de Saint-Etienne. Des supporters et des stadiers avaient été blessés.