C’est moins "funky" sans les sœurs Williams

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TENNIS - Convalescentes, Vénus et Serena ne participeront pas cette année à Roland-Garros.

Les amateurs du circuit féminin devront se passer des cris surpuissants de Serena et des tenues légères de Vénus. Les deux joueuses américaines sont en convalescence depuis plusieurs mois et ne pourront pas s’aligner à Paris. Une perte pour le tennis féminin et pour le public de Roland-Garros.

 

Les tenues de Vénus

 

Pour la première fois depuis l’US Open 2003, les deux sœurs Williams manqueront à l’appel d’un tournoi du Grand Chelem. Vénus n’est toujours pas remise d’une blessure abdominale contractée lors du dernier Open d’Australie. Quant à sa sœur cadette, elle n'a participé à aucun tournoi depuis qu'elle s'est coupée au pied en marchant sur des débris de verre dans un restaurant de Munich, en juillet dernier.

 

Vénus Williams, 930

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"Chaque année, on faisait des paris sur la tenue de Vénus", se souvient Pierre Quiner, fan de tennis qui n’a pas raté un seul tournoi à Paris depuis plus de dix ans. "Je me rappelle parfaitement de l’étonnement du court central l’an passé quand elle est entrée sur le court". Vénus Williams a toujours accordé beaucoup d’importance à son look. La saison dernière, la sœur ainée arborait une robe noire à volants roses. "C’était irréel", raconte Pierre. "C’était plus une tenue pour la montée des marches à Cannes qu’une tenue pour jouer au tennis. Mais le public en raffolait à chaque changement de côté".

 

Les cris de Serena

 

A chaque icône son attitude. "Serena, elle, a toujours arboré des tenues très "flashy", se souvient Claude Armori, un autre spectateur assidu des échanges de la Porte d’Auteuil. "Mais ce qui a de plus frappant chez Serena, c’est ses cris. En se baladant dans les allées de Roland-Garros, on savait dans quel court elle jouait uniquement en l’entendant". Il faut dire que son niveau de décibels n’a rien à envier à Maria Sharapova.

 

D’un avis général, les sœurs Williams assuraient le show à Roland-Garros. Pour Pierre Quiner, "il va falloir se concentrer sur Caroline Wozniacki et sur le retour de Kim Clijsters". Nathalie Tauziat, ancienne tenniswoman française, est plus nuancée. "En Europe, le public n’est pas focalisé sur les sœurs Williams", explique-t-elle à Europe1.fr. "Elles ont marqué le tennis féminin mais il y a aujourd’hui d’autres joueuses, comme Maria Sharapova, qui peuvent plaire au public parisien".

 

Côté billetterie, aucun problème non plus. "Les places se réservent longtemps à l’avance pour Roland-Garros", précise François Guyot, directeur général de Sport Market, agence de conseil en communication, contacté par Europe1.fr. "Leur absence ne sera donc pas dommageable au tournoi. Et puis, leur déclin a quand même commencé depuis quelques saisons. Ce n’est plus la grande époque des sœurs Williams".

 

L’année dernière, les Américaines avaient remporté le tournoi en double. Les sœurs Williams ont marqué l’histoire du tournoi. On a notamment en mémoire la finale les opposant toutes les deux en 2002. A quelques heures des premiers échanges, Claude Armori, grand habitué de la Porte d’Auteuil, éprouve forcément quelques regrets. Et de conclure : "un Roland-Garros sans les sœurs Williams, c’est quand même moins funcky".