Bolt exempté d'impôts à Londres

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ATHLE - Le double champion olympique du 100 m devrait bénéficier d'un régime d'exception cet été.
Bolt vainqueur du 200 m à Londres (930x620)

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L'été dernier, il avait électrisé les Jeux olympiques de Londres en conservant sa triple couronne du sprint - 100, 200 et 4x100 m - avec la manière et la démesure qui le caractérisent. Dès lors, il paraît totalement hors de question pour les organisateurs du prochain meeting de Londres (26 et 27 juillet) de fêter le premier anniversaire des JO sans leur star ultime, Usain "Lightning" Bolt. Pourtant, depuis 2009, le sprinteur jamaïcain n'a plus jamais couru de meeting outre-Manche.

La raison ? La fiscalité très lourde qui pèse sur le athlètes. Alors, le ministre britannique des Finances en personne est monté au créneau, jeudi, pour assurer la présence de la star jamaïcaine l'été prochain, en prévoyant un régime d'exception pour Bolt ainsi que pour d'autres champions olympiques. "Le gouvernement est déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire vivre l'héritage olympique et je suis enchanté de pouvoir présenter cette exonération", a expliqué George Osborne, dans des propos repris par le Wall Street Journal.

Une fiscalité défavorable pour les athlètes les plus huppés

Pourquoi cette décision ? Parce qu'elle est objectivement la seule susceptible d'attirer Bolt à Londres. En effet, la fiscalité pesant sur les athlètes est telle que Bolt risque non pas de gagner moins d'argent mais d'en perdre ! En effet, le régime britannique effectue un prélèvement sur l'ensemble des revenus annuels des athlètes, sponsoring compris, à hauteur du nombre d'événements courus dans la saison. Exemple, si Bolt court 12 meetings dans l'année, comme l'explique le quotidien L'Equipe vendredi, il devrait s'acquitter d'une somme d'impôt - de 30 à 50% - portant sur un douzième de ses revenus annuels, estimés à 17 millions d'euros en 2012, soit environ 600.000 euros. Or, la présence de la star n°1 de l'athlétisme se négocie à 250.000 euros environ.

Comme Bolt, d'autres stars du sport mondial se privent volontairement d'un déplacement au Royaume-Uni. C'est le cas notamment du tennisman espagnol Rafael Nadal, qui se contente du tournoi de Wimbledon, soumis à un régime spécifique, tout comme les Jeux olympiques ou la finale de la Ligue des champions de football, qui se tiendra cette saison à Wembley, comme en 2011.

Bolt, qui considère l'Angleterre comme sa "deuxième partie", a préféré ne pas commenter cette décision du gouvernement britannique. Le Jamaïcain, qui a été retenu pour participer au match des célébrités du All-Star Game de la NBA, le week-end prochain, a préféré commenter sur Twitter la victoire des Celtics face aux Lakers jeudi soir. Cité par L'Equipe, son agent Ricky Simms, a lui simplement noté que le meeting de Londres avait lieu deux semaines avant le début des championnats du monde de Moscou, qui débuteront le 10 août. Comme quoi, il n'y a pas que l'argent dans le sport.