YouTube ferme le compte du groupe identitaire Les Brigandes

Le groupe pop-rock composé de jeunes femmes chante des titres composés par un personnage trouble, Joël LaBruyère.
Le groupe pop-rock composé de jeunes femmes chante des titres composés par un personnage trouble, Joël LaBruyère. © Capture d'écran
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avec AFP
Le groupe identitaire Les Brigandes publiait des clips vidéo aux paroles xénophobes et avait plusieurs fois l'objet de signalements pour incitation à la haine. 

Le site de partage de vidéos YouTube a fermé le compte du groupe identitaire Les Brigandes, dont les titres aux paroles xénophobes ont fait l'objet de signalements pour incitation à la haine, ont indiqué vendredi des sources concordantes.

Le groupe dénonce une "censure internet". "Ce compte a été clôturé suite à des manquements graves ou répétés aux règles de YouTube interdisant l'usage de contenu incitant à la haine", peut-on lire lorsque l'on tente d'accéder au compte du groupe installé à la Salvetat-sur-Agout, un petit village de l'ouest de l'Hérault depuis 2015. De son côté, dans un communiqué publié sur son site internet, le groupe dénonce une "censure internet... survenue récemment". "Etant donné la répression qui s'est abattue sur le groupe Les Brigandes, nous avons décidé de mettre en veille nos sites internet", annonce-t-il. "Cette mise en veille peut durer un certain temps, en fonction de l'évolution de la situation", conclut-il.

Une communauté sectaire ? "Foutez le camp", "Le grand remplacement", "France, notre terre", le groupe pop-rock composé de jeunes femmes chante des titres composés par un personnage trouble, Joël LaBruyère, soupçonné d'être à la tête d'une communauté sectaire. Les clips du groupe ultra-réactionnaire, qui prône notamment la formation de "clans" pour lutter contre une "dégénérescence" de la "civilisation européenne" et qualifie l'Éducation nationale de "viol psychique de masse", comptaient des centaines de milliers de visionnages sur YouTube. L'installation des "Brigandes" et de leur entourage dans la petite commune de l'Hérault a suscité un profond malaise localement.