Week-ends d'intégration : le gouvernement lance une campagne d'information

Les WEI seront bientôt davantage encadrés, après la signature d'une charte d'organisation entre le gouvernement, les universités et les étudiants.
Les WEI seront bientôt davantage encadrés, après la signature d'une charte d'organisation entre le gouvernement, les universités et les étudiants. © Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
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Mélanie Nunes, édité par Thibaud Le Meneec
Pour éviter les drames liés aux week-ends d'intégration, le gouvernement va signer une charte avec les étudiants et les universités. Auprès d'Europe 1, le frère d'une victime témoigne de l'utilité d'un tel encadrement.

Les week-ends d'intégration (WEI) seront bientôt davantage encadrés. Le gouvernement va réunir mercredi les étudiants et les universités pour la signature d'une charte sur l'organisation de ces manifestations du début d'année estudiantine, en plus du lancement d'une campagne d'information. Objectif : éviter que ces soirées ne soient émaillées de nouveaux drames.

"Ça aurait pu être le frère de n'importe qui". Le drame, Sébastien Marret l'a vécu lorsque son frère David est mort après un WEI très arrosé dans un camping du Morbihan, en octobre 2017. "David, ça aurait pu être le frère de n'importe qui, il participait au week-end d'intégration de la fac dentaire de Rennes", témoigne-t-il auprès d'Europe 1. "Au cours de la soirée du samedi, il s'est senti un petit peu mal, il a été pris en charge par des camarades qui l'ont conduit dans une tente de repos pour les personnes qui se sentaient mal. Au milieu de la nuit, enfin on ne sait pas, on n'a pas trop d'éléments, il a été laissé seul parce qu'il n'y avait visiblement aucun danger. C'est au petit matin qu'il a été retrouvé inanimé."

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Un témoignage diffusé sur les réseaux sociaux. Le témoignage vidéo de Sébastien Marret sera largement diffusé sur les réseaux sociaux à partir de mercredi. "On ne pense pas que quelqu'un peut décéder au cours d'une soirée festive lors d'un week-end d'intégration", explique-t-il à Europe 1. "On se rend compte qu'il y a énormément d'alcool. L'objectif, ce n'est pas d'interdire les week-ends d'intégration. Mais, en comparaison avec tout l'alcool de disponible, on pourrait dimensionner de manière cohérente un service de sécurité médicale. On ne peut pas réécrire l'histoire ni revenir en arrière. (…) Essayons de faire en sorte que ça ne se reproduise plus."