Émotion après le décès de Jonathan Destin, «symbole de la lutte contre le harcèlement scolaire»

Jonathan Destin Europe 1 1:24
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avec AFP , modifié à
Figure de la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire, Jonathan Destin, à 27 ans. La mère du jeune homme a expliqué sur Facebook qu'il était mort "dans son sommeil". Une nouvelle qui a suscité une vive émotion et de nombreux hommages, notamment dans les milieux politique et culturel.

Élus et personnalités ont salué mardi la mémoire de Jonathan Destin, "symbole de la lutte contre le harcèlement scolaire", dont la mort à 27 ans a été annoncée lundi par sa mère sur Facebook. Son corps a été découvert samedi à son domicile, a indiqué à l'AFP le parquet de Lille, qui a ouvert "une enquête en recherche des causes de la mort". La mère du jeune homme a expliqué sur Facebook qu'il était mort "dans son sommeil".

Une vague d'hommages

Originaire de Marquette-Lez-Lille (Nord), Jonathan Destin avait tenté de mettre fin à ses jours en février 2011 en "s'immolant avant de se jeter dans la Deûle" après "six années de harcèlement à l'école et au collège", rappelle la Voix du Nord. Il avait survécu, mais était resté brûlé à 72% et avait subi "vingt-trois opérations et une hospitalisation de trois ans", selon le quotidien.

Le jeune homme avait ensuite multiplié les interventions dans les écoles pour sensibiliser les enfants au harcèlement et raconté son histoire dans un livre de 2013, "Condamné à me tuer", adapté ensuite en téléfilm pour TF1.

"Jonathan Destin eut le courage de mettre des mots là où la violence et la haine du harcèlement scolaire veulent imposer le silence. Je m'engage à prolonger sa parole et son engagement à l'école", a réagi sur Twitter le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye.

"Son combat courageux nous rappelle que jamais nous ne devrons cesser la lutte contre les différentes formes de harcèlement", a écrit Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur.

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a salué "le symbole de la lutte contre le harcèlement scolaire", dont l'engagement a "permis une prise de conscience sans précédent".

"Jonathan toujours éternellement à tes côtés", a pour sa part tweeté le leader du groupe Indochine, Nicola Sirkis, qui avait participé avec lui à une opération de La Voix du Nord contre le harcèlement.