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Laura Laplaud
En 2020, l'ancienne championne, Sarah Abitbol, dénonçait les violences sexuelles subies dans le milieu du patinage artistique en accusant son ancien entraîneur, Gilles Beyer, de viols et d'agressions sexuelles. Invité de Philippe Vandel dans Culture Médias jeudi, Philippe Candeloro est revenu sur la libération de la parole dans le milieu sportif.
INTERVIEW

Deux ans après la sortie du livre de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol, Un si long silence, dans lequel elle témoignait et faisait état des violences sexuelles subies par son ancien entraîneur, Gilles Beyer, qu'elle accusait de l'avoir violée entre ses 15 et 17 ans, la parole continue doucement de se libérer dans le le milieu sportif même si "beaucoup de jeunes filles n'osent pas encore parler", affirme Philippe Candeloro, invité de Culture Médias jeudi.

"Un coup de pied dans la fourmilière"

"Je pense que celui qui s'amusera encore à avoir ce genre d'attitude, il sera à moitié taré parce qu'aujourd'hui, tout le monde peut mettre facilement le doigt sur quelque chose qui n'est pas normal, donc, ça a mis un coup de pied dans la fourmilière, mais pas seulement dans le patinage, dans tous les sports", précise le patineur, vice-champion du monde en 1994.

533 cas de violences sexuelles étaient en cours de traitement par le ministère des Sports en septembre dernier, avait déclaré Roxana Maracineanu chez nos confrères de Franceinfo. "Tout signalement et témoignage fait aujourd'hui l'objet d'une procédure. 100% des signalements sont traités, ce qui n'était largement pas le cas avant. Nous avons aujourd'hui 533 affaires, situations problématiques, pour 584 agresseurs potentiels", avait-elle précisé.

Le leitmotiv de Roxana Maracineanu

Dénoncer les violences sexuelles dans le sport, les arrêter, est le leitmotiv de Roxana Maracineanu, ministre des Sports. "Ca a libéré la parole mais pas assez, parce que j'ai encore beaucoup de jeunes filles qui n'osent pas encore parler, qui n'osent pas dire ce qui s'est passé, ce qui fait qu'il y a un manque de dépôt de plainte", poursuit-t-il.

Un mois après ces révélations, Didier Gailhaguetle président de la Fédération française des sports de glace annonce sa démission à l'issue d'un conseil fédéral exceptionnel. Quelques semaines plus tard, Nathalie Péchalat est nommée présidente de la Fédération et depuis "un certain nombre de choses a été changé", termine Philippe Candeloro sur Europe 1.