Violences sexuelles dans le périscolaire : des recrutements défaillants ?

Vos enfants scolarisés dans les écoles parisiennes sont-ils en sécurité ? Les signalements pour violences sexuelles dans le périscolaire se multiplient et plusieurs familles ont porté plainte. Depuis le début de l’année 2025, trente animateurs ont été suspendus. Et il y a défaillance qui est au cœur de tout : le recrutement.

"N’importe qui peut devenir animateur"

"N’importe qui peut devenir animateur." Selon les personnes interrogées par Europe 1, il n’y a pas besoin de diplôme pour encadrer des enfants dans les écoles. Certains n’ont même pas le BAFA, le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateurs. Si vous parlez mal français, ce n’est pas grave, on vous embauche quand même.

Or, les animateurs accompagnent les petits dans des moments clefs de la journée : l’accueil le matin, la sortie le soir, le déjeuner mais aussi la sieste. Ce métier est essentiel mais il est sous-valorisé, ce que dénonce Anne, qui a fondé avec une autre maman le collectif SOS Périscolaire.

"On ne peut pas compter sur la chance"

"Nous, on voudrait que l'animation redevienne ce métier avec des critères à l'embauche, avec des formations, des perspectives d'avenir pour ceux qui font ce métier et avec des contrôles ainsi que des sanctions. Parce qu'aujourd'hui, ce sont des recrutements à l'arrache, on ne peut pas compter sur la chance pour que nos enfants soient protégés", insiste-t-elle.

En attendant, la Ville de Paris vient d’annoncer un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles qui prévoit un renforcement de la formation des animateurs. Dominique Versini, ancienne adjointe d’Anne Hidalgo, a été nommée défenseure des enfants. Elle sera chargée de recevoir les témoignages des enfants et de leurs parents. Des mesures jugées insuffisantes pour le collectif SOS Périscolaire.