VIDÉO - Paris, Nantes, Bordeaux : rassemblements de policiers en "colère"

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À Paris, les policiers ont manifesté sur la place du Trocadéro. © capture twitter
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avec AFP
Quelques centaines de policiers se sont rassemblés à Paris, Nantes ou Bordeaux vendredi pour exprimer leur "ras-le-bol" après les propos du président Macron sur la police. Le chef de l'Etat avait jugé le 4 décembre sur le média en ligne Brut "insoutenable" que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau "n'est pas blanche". 

Quelques centaines de policiers se sont rassemblés à Paris, Nantes ou Bordeaux vendredi pour exprimer leur "ras-le-bol" après les propos du président Macron sur la police, a-t-on appris de sources concordantes. A Bordeaux, 200 policiers se sont rassemblés devant la préfecture, a indiqué à l'AFP une source policière. A Nantes, quelques 300 policiers se sont mobilisés, devant la préfecture et devant la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP), selon cette même source. Les manifestants ont distribué des tracts dans le calme, a ajouté la source.

Une manifestation place du Trocadéro à Paris

Dans la soirée un rassemblement de policiers, gyrophares et sirènes allumés, a également eu lieu à Paris, place du Trocadéro. Plusieurs dizaines de policiers étaient visibles sur des images diffusées sur les réseaux sociaux. Sollicitée par l'AFP, la préfecture de police de Paris n'a pas donné suite. Une mobilisation critiquée par Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France Insoumise : "Et maintenant, après Nantes et Caen, les policiers factieux au #Trocadero", a-t-il tweeté. "Le pouvoir ne domine plus la police. Voilà le bilan Castaner/Darmanin", a-t-il ajouté.

"14 départements" ont été concernés par ces rassemblements

Des manifestations ont aussi eu lieu vendredi à Dijon, Toulouse ou Bobigny, selon Alliance. Au total, "14 départements" ont été concernés par ces rassemblements, a précisé la source policière. Les policiers mobilisés en ont "ras-le-bol", sont en "colère d'être ciblés et dénigrés", a expliqué à l'AFP Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance, ajoutant que les propos d'Emmanuel Macron, avaient été "la goutte-d'eau". 

Macron reconnait qu'il existait "des violences par des policiers"

Le chef de l'Etat avait jugé le 4 décembre sur le média en ligne Brut "insoutenable" que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau "n'est pas blanche". Il avait également reconnu qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il avait dit préférer à celle de "violences policières". Après cet entretien, Emmanuel Macron a annoncé le 8 décembre la tenue d'un "Beauvau de la sécurité" en janvier, afin d'"améliorer les conditions d'exercice" des forces de l'ordre et "consolider" leurs liens avec les Français.

Une annonce accueillie favorablement par le syndicat Unité-SGP-FO, mais avec circonspection par Alliance (majoritaire chez les gardiens de la paix) et Synergie Officiers.
"On nous propose un nouveau séminaire alors que les conditions ne sont pas réunies et surtout rien n'a été réglé sur la protection des policiers et les mesures sociales", a regretté vendredi M. Vanhemelryck d'Alliance.
Plus tôt dans la semaine, des manifestations de policiers avaient déjà eu lieu, notamment à Nantes jeudi, ou à Paris lundi soir.