Des affrontements ont eu lieu sur les toits de Paris, samedi après-midi. 0:32
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Yann Quercia, avec Margaux Lannuzel
Des militants du groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire ont déployé une banderole demandant "Justice pour les victimes du racisme anti-blanc" samedi, place de la République à Paris, où un rassemblement contre le racisme et les violences policières était contenu par les forces de l'ordre. D'autres manifestants les ont rejoints sur les toits entourant la place, et des affrontements ont éclaté. 

"Justice pour les victimes du racisme anti-blanc". En marge de la manifestation contre le racisme et les violences policières, organisée samedi après-midi à Paris, des militants du groupuscule d'extrême-droite Génération identitaire ont déployé une banderole affichant ce slogan sur des toits donnant sur la place de la République. Retirée une première fois, elle a été à nouveau affichée. D'autres manifestants les ont alors rejoint sur les toits et des coups ont été échangés, a constaté notre journaliste sur place. 

Des manifestants bloqués place de la République

Ces affrontements se sont déroulés alors que les milliers de manifestants réunis dans la capitale étaient bloqués par les forces de l'ordre au point de départ du cortège, la place de la République, qu'ils prévoyaient de quitter à 14h30 pour défiler jusqu'à l'Opéra. "Les personnes qui le souhaitent peuvent quitter la place par tous les axes à l'exception du boulevard Saint-Martin et (de la) rue du Temple", a twitté à 15h30 la Préfecture de police de Paris.

Vendredi, dans un communiqué, le Préfet de police avait rappelé que les rassemblements de plus de 10 personnes étaient interdits, mais il avait annoncé avoir demandé la fermeture des commerces sur le trajet de la manifestation. Ceux-ci ont pu rouvrir, samedi après-midi, selon la Préfecture de police, le cortège restant "statique". 

Un rassemblement organisé à l'appel du comité Adama Traoré

Le rassemblement est organisé à l'appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. Assa Traoré, la soeur du jeune homme et figure du comité, a appelé à marcher pour "dénoncer le déni de justice, pour dénoncer la violence sociale, raciale, policière", réclamant à nouveau la mise en examen des gendarmes impliqués dans l'interpellation de son frère.