Paris : la manifestation contre les violences policières bloquée à son point de départ

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Les manifestants étaient bloqués place de la République, à Paris, en début d'après-midi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Les milliers de manifestants rassemblés place de la République, à Paris, étaient bloquées par les forces de l'ordre samedi après-midi. "Les personnes qui le souhaitent peuvent quitter la place par tous les axes à l'exception du boulevard Saint-Martin et (de la) rue du Temple", a indiqué la Préfecture de police sur Twitter. 

Les milliers de manifestants antiviolences policières réunis à Paris étaient bloqués samedi après-midi par les forces de l'ordre au point de départ, la place de la République, qu'ils prévoyaient de quitter à 14h30 pour défiler jusqu'à l'Opéra, ont constaté des journalistes de l'AFP.  "Les personnes qui le souhaitent peuvent quitter la place par tous les axes à l'exception du boulevard Saint-Martin et (de la) rue du Temple", a twitté à 15h30 la Préfecture de police de Paris.

Vendredi, dans un communiqué, le Préfet de police avait rappelé que les rassemblements de plus de 10 personnes étaient interdits, mais il avait annoncé avoir demandé la fermeture des commerces sur le trajet de la manifestation. "Pour mémoire, la manif n'est pas déclarée et le décret du 31 mai interdit les rassemblements de plus de 10 personnes", a dit une source policière à l'AFP.

"Un climat très malsain où tout le monde se regarde en biais"

Place de la République, de nombreux manifestants exprimaient leur incompréhension. Estimant que c'était "odieux" comme façon de procéder, Jean-Luc Mélenchon a demandé depuis la place de la République à ce que l'on "laisse les gens se déplacer". "C'est une façon d'entretenir en France un climat très malsain où tout le monde se regarde en biais", a-t-il dit. Le rassemblement est organisé à l'appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. 

Assa Traoré, la soeur du jeune homme et figure du comité, a appelé à marcher pour "dénoncer le déni de justice, pour dénoncer la violence sociale, raciale, policière", réclamant à nouveau la mise en examen des gendarmes impliqués dans l'interpellation de son frère.