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Hommage à Hichem : une centaine de personnes présentes pour la marche blanche

Europe 1 avec AFP . 2 min
Hommage à Hichem : une centaine de personne présente pour la marche blanche
Hommage à Hichem : une centaine de personne présente pour la marche blanche AFP / © Christophe SIMON / AFP

Plus de 450 personnes ont participé ce dimanche matin à la marche blanche organisée à Marseille en hommage à Hichem Miraoui. Le quadragénaire tunisien a été tué dans le Var le 31 mai dernier par son voisin, un crime qualifié de terroriste et raciste par la justice.

Quelque 450 personnes ont participé silencieusement à une marche blanche organisée dimanche matin à Marseille en hommage à Hichem Miraoui, quadragénaire tunisien tué dans le Var le 31 mai par un voisin français, un crime qualifié de terroriste et raciste par la justice.

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Des proches de la victime, tout comme l'un de ses voisins, de nationalité turque, blessé par balles par l'assaillant à Puget-sur-Argens (Var) et qui portait un bandage à la main droite, ont défilé derrière une banderole "le racisme a de nouveau tué. Justice pour Hichem".

Après une minute de silence, les participants à la marche ont observé une minute de silence avant de scander: "Justice pour Hichem!".

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"Sursaut pour tous"

"C'est ignoble ce qu'ils ont fait, ce qu'il a commis. On demande justice", a expliqué, Mouna Miraoui, cousine de la victime, retenant difficilement ses larmes. "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas la même nationalité ou la même religion qu'on doit détester quelqu'un ou se permettre de le tuer. C'est un être humain qu'on a tué. Qui était en plus très bien intégré là-bas", a-t-elle poursuivi.

"Il était généreux, il aidait tout le monde, il avait la joie de vivre. Le soir du crime, il était avec sa mère au téléphone. Ses derniers mots, c'était aïe", a-t-elle déploré. L'avocat de la famille d'Hichem Miraoui, Sefen Guez Guez, a expliqué que cette marche était "un appel au sursaut républicain, un appel au sursaut pour tous".

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"Nous mènerons le combat jusqu'au bout pour que toutes les responsabilités soient tirées, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat, parce que ce racisme d'atmosphère, ce qui a visé Hichem, c'est un racisme, c'est une islamophobie, c'est une xénophobie", a-t-il dénoncé.

Plusieurs députés LFI

Selon lui, "le meurtrier s'est nécessairement nourri des discours des politiques: lorsqu'on dit à bas le voile, on dit abattre. Lorsqu'on parle de submersion migratoire, on désigne l'étranger comme un ennemi. Lorsqu'on parle d'ensauvagement, on place l'étranger comme n'étant pas l'égal du Français".

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Cette marche blanche, à laquelle ont participé plusieurs députés LFI de la région tels Manuel Bompard, Sébastien Delogu ou Raphaël Arnault, se voulait non-politique. Une autre marche est prévue dans l'après-midi à Puget-sur-Argens.

Le 31 mai, vers 22H00, le suspect de nationalité française, Christophe B., 53 ans, a, selon le parquet antiterroriste (Pnat), "tiré à plusieurs reprises" sur son voisin, Hichem Miraoui, depuis sa voiture. Il avait publié avant et après son acte plusieurs vidéos sur Facebook à caractère raciste.

Incarcéré, il a reconnu son crime tout en contestant son caractère raciste et a été mis en examen jeudi pour assassinat terroriste en raison de l'origine.