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Anne Legall, édité par Ugo Pascolo
À deux jours du lancement officiel de la campagne de vaccination française contre le coronavirus, on connaît désormais le dispositif de surveillance des potentiels effets secondaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Chaque personnel médical et chaque patient seront invités à faire remonter la moindre réaction anormale aux autorités.

C'est ce qui rebute le plus une partie des Français à sauter le pas de la vaccination contre le Covid : les potentiels effets secondaires. Alors qu'ils vivent les fêtes de fin d'année à l'ombre du coronavirus, le vaccin semble être le meilleur espoir pour retrouver une vie normale. La Haute autorité de Santé (HAS) a d'ailleurs donné son feu vert à celui de Pfizer/BioNTech jeudi, à trois jours du lancement officiel de la campagne de vaccination en France. S'il a été jugé efficace, les éventuels effets secondaires provoqués par le vaccin du tandem germano-américain seront néanmoins surveillés de très près par les autorités sanitaires. 

Des signalements remontés aux autorités...

Dès dimanche, le personnel médical et les patients seront ainsi invités à signaler toute réaction anormale à l'injection. Ils pourront le faire auprès de leur médecin, leur pharmacien, mais aussi dans des centres régionaux de pharmacovigilance installés dans les hôpitaux. Il sera également possible de faire une remontée via le site signalement.social-sante.gouv.fr. Ces données seront ensuite scrutées de près par l'Agence de sécurité du médicament, mais aussi par des intelligences artificielles. 

Avec ce dispositif, l'objectif affiché est de pouvoir donner l'alerte le plus rapidement possible en cas de doute sur un effet secondaire. Par ailleurs, les autorités sanitaires se sont engagées à communiquer chaque semaine les chiffres de ces signalements. 

... pour traquer les effets secondaires rares

Les essais cliniques ont déjà montré qu'il pouvait survenir une douleur au point d'injection dans 80% des cas, des maux de tête, de la fatigue ou encore des courbatures. Pour la HAS, le vaccin Pfizer/BioNTech reste bien toléré dans la majeure partie des cas, et les symptômes disparaissent rapidement. Mais par précaution, le vaccin est déconseillé aux personnes qui ont déjà développé des allergies à un autre vaccin. 

C'est donc bel et bien les potentiels effets secondaires plus rares, et pour lesquels les scientifiques manquent de recul, qui sont la cible de ce dispositif de surveillance.