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Louise Sallé , modifié à
Baptisé "Horizons", le jeu, testé dans un cursus qui accompagne les jeunes en décrochage scolaire, permet de les aider à trouver leur voie et à mettre en avant les métiers dits "en tension". Comment fonctionne-t-il ? Europe 1 a rencontré les élèves d'une école de la deuxième chance dans le Val-de-Marne.

Jouer à un jeu vidéo pour trouver sa voie, c'est l'idée proposée à 15.000 jeunes - entre 16 et 25 ans - en décrochage scolaire qui font partie du réseau des écoles de la deuxième chance. Dans ce cursus majoritairement financé par l’État, ils sont accompagnés pendant six à huit mois pour trouver une formation ou un emploi rapidement. 

Ils testent donc différents métiers en stage. Et pour découvrir un maximum de secteurs en tension, comme l'hôtellerie-restauration, le bâtiment ou encore la logistique, le réseau vient de mettre en place le jeu vidéo, appelé "Horizons". Il est utilisé depuis une semaine dans une école de Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne.

Des mises en situation "bien pensées"

Des clics de souris d’ordinateurs résonnent dans la classe de dix élèves. Chacun parcourt un monde virtuel, celui du jeu, dans lequel une catastrophe a détruit une ville à reconstruire. Edoardo, 21 ans, est ancien caissier de supermarché. Dans le jeu, il vient de terminer l’étape de la menuiserie.

"Il y a des entreprises qui ont commandé un certain type de bois. Il y a donc le bon de commande et le personnage doit préparer tout le matériel qui va être nécessaire. On doit calculer exactement de combien de planches, de deux mètres, cinq mètres il a besoin. Les mathématiques, c'est pas mon fort, mais ça reste assez intéressant au niveau du jeu et c'est bien pensé", détaille-t-il.

Objectif : montrer d'autres facettes de métiers réputés difficile

Il faut aussi acquérir des compétences, comme remplir un tableau de logistique. Et cela aide à débloquer des parcours d’orientation. "Ce jeu est une occasion d'aller découvrir des métiers vers lesquels, peut-être ils n'iraient pas spontanément, par exemple les métiers du bâtiment réputés difficile", assure Jean Serror, directeur de l'école. "Ça montre d'autres aspects, avec des métiers aussi où l'on peut apprendre, qui ont besoin de niveau de technicité, que les jeunes, souvent, ne connaissent pas". D’un budget de 350 000 euros, ce jeu est gratuit pour les jeunes.