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Sébastien Le Belzic
C'est la terre promise du jeu vidéo avec près d'un milliard de joueurs, premier marché mondial. Sauf que la pratique du jeu vidéo est dans le collimateur des autorités de Pékin, qui y voient un risque pour la jeunesse chinoise. Un durcissement qui fait fuir les géants du secteur.

Des jeux vidéo qualifié "d'opium mental" par le régime communiste. En Chine, la pratique du jeu vidéo est désormais soumise à une interdiction pour les moins de 18 ans de jouer plus de trois heures par semaine. Les autorités chinoises ont également poussé pour un contrôle pointilleux des nouveaux titres qui sortent sur le marché. Ce durcissement fait fuir les géants du secteur, alors que le pays, leader du marché mondial, représentait près d'un milliard de joueurs. L'Américain Blizzard a déjà annoncé jeudi soir se retirer du pays, lui et son catalogue de best-sellers comme World of Warcraft ou Call of Duty.

NetEase et Tencent se développent pour compenser les départs

Présent en Chine depuis 15 ans par le biais d'une collaboration avec le groupe chinois NetEase. Dès la semaine prochaine, on ne pourra plus jouer en ligne en Chine à des jeux comme le célèbre World of Warcraft, qui revendique plus de 100 millions de joueurs dans le monde.

Si les étrangers quittent le marché chinois et ses 720 millions de joueurs, les Chinois, eux, misent sur l'international pour se développer. NetEase a ainsi racheté cet été le studio français Quantic Dream et son compatriote chinois Tencent, le numéro un mondial du secteur, a officialisé début septembre son renforcement au capital du français Ubisoft. Dans ce sens, Pékin a accordé ce vendredi pour la première fois depuis un an et demi une nouvelle licence de jeu vidéo à Tencent.