Accros au téléphone : comment déconnecter durant les vacances ? Les conseils d'un addictologue
Peur de louper un appel, notifications intempestives, jeux mobiles... Il est parfois difficile de quitter son téléphone et ce, même en vacances. Contre l'addiction et pour souffler, Alexis Peschard, addictologue, a livré ses conseils ce jeudi midi au micro de Jean-Pierre Foucault.
Il est pour certains devenu l'extension d'une main. Au point de tout faire avec lui : manger, se promener, travailler, dormir. La peur excessive d'être séparé de son téléphone portable ou de ne pas pouvoir l'utiliser - appelée nomophobie - est devenue le quotidien de nombreuses personnes.
Selon les résultats d'une étude publiée en 2024 par l'institut de recherche Rafaël, 70% des personnes interrogées n'arrivent pas à s'en passer, et "développent une forme d'anxiété quand le téléphone est loin d'eux". Malheureusement pour les addicts, cette anxiété ne s'arrête pas pendant les congés. Et même si les vacances sont par essence moins source de stress, il est parfois dur d'écarter le téléphone portable du quotidien.
Identifier les applications chronophages
Alors, comment faire ? Invité de Jean-Pierre Foucault et vous ce jeudi midi, Alexis Peschard, addictologue et président de GAE Conseil, livre ses précieux conseils : "Il y a plein de choses : de la lecture sur de vrais livres, des jeux de société... Mais au-delà de ça et avant toute chose, il faut vraiment interroger son rapport aux écrans et de voir comment, avant de passer sur d'autres activités, des choses peuvent être sources de plaisir. Car derrière cette addiction, il y a la question du plaisir et de la récompense", explique-t-il.
D'autres démarches peuvent être réalisées sans forcément supprimer complètement le téléphone de son quotidien : "identifier les notifications et les applications qui sont les plus chronophages. Puis les supprimer ou les mettre ailleurs ou dans un dossier un petit peu plus loin", complète Alexis Peschard. Si ces petits conseils permettent de déconnecter un temps et peuvent suffire le temps des vacances, un accompagnement professionnel existe, conclut le spécialiste.