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Un artiste guadeloupéen montrant un tableau d'Emmanuel Macron décapité a été mis en examen

Emmanuel Mottet . 1 min
Un artiste guadeloupéen montrant un tableau d'Emmanuel Macron décapité a été mis en examen
Passage en revue des troupes, musique militaire… Comment se déroulera la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 à Paris ? AFP / © Edouard Monfrais-Albertini / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Un artiste guadeloupéen a été mis en examen mardi 6 mai, à la suite de la diffusion d'un tableau intitulé "Non lieu", représentant la tête décapitée d'Emmanuel Macron. Le président de la République a déposé plainte pour "incitation à la violence, sans que cela soit suivi d'effet".

L'artiste guadeloupéen Blow, auteur d'un tableau représentant la tête décapitée d'Emmanuel Macron tenue à bout de bras par un homme noir, a été mis en examen mardi, a indiqué à l'AFP le parquet de Pointe-à-Pitre.

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Cette mise en examen fait suite à une plainte du président de la République pour "incitation à la violence, sans que cela soit suivi d'effet", selon les avocats de la défense. Elle relève, d'après la procureure de Pointe-à-Pitre, de l'article 24 de la loi 1881 sur la liberté de la presse.

Le tableau avait été exposé en janvier, aux côtés de ceux de 44 autres artistes, lors d'une exposition collective, "Exposé.e.s à la chlordécone", au Centre des arts de Guadeloupe.

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L'affaire de la chlordécone élément central de l'histoire

Intitulé "Non lieu", il représente, selon les explications de l'artiste lors d'une conférence de presse en février, "la colère d'un Guadeloupéen (...) exprimant sa frustration", après une décision de justice dans l'affaire de la chlordécone.

Ce pesticide épandu dans les bananeraies antillaises dans les années 1990 est accusé d'être responsable de nombreuses maladies localement. 

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"Cette convocation, pour délit de presse, était aussi un moyen d'avoir accès à la procédure", a déclaré à la sortie du bureau du juge l'avocat de l'artiste, Patrice Tacita, qui souhaite "organiser une défense politique", sur le sujet.

Le commissaire d'exposition et le président de l'association organisatrice ont également été mis en examen dans cette affaire, a par ailleurs fait savoir le parquet, précisant que l'affaire était "toujours à l'instruction".