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Aurélien Fleurot, édité par Solène Leroux , modifié à
Les frais bancaires de succession sont pointés du doigt par l'association UFC-Que choisir. Ces frais, facturés au moment de la clôture du compte d'un défunt, varient en fonction des établissements bancaires, mais aussi de la valeur des actifs présents sur le compte courant ou les livrets d'épargne de la personne décédée. Interdits en Allemagne, les frais sont en France en moyenne deux fois plus élevés que nos voisins européens.

En moyenne 233 euros. "Des frais qui ne sont pas encadrés", regrette l'association de défense des consommateurs. Ils peuvent aller du simple au quadruple selon les banques, de 120 à 527 euros. "On s'est aperçu que ces tarifs sont extrêmement élevés, et en forte progression avec 28% depuis 2012, soit trois fois l'inflation", explique Matthieu Robin, chargé de mission au secteur financier de l'UFC-Que Choisir.

"Dans la mesure où il n'y a pas de concurrence possible sur ces frais, les banques en ont profité justement pour faire de gros écarts tarifaires, mais facturés à des tarifs exorbitants, y compris pour des prestations tout à fait simples et modestes", détaille-t-il. Même un simple virement depuis le compte d'un défunt vers un membre de sa famille peut être facturé, parfois, jusqu'à 150 euros.

Attention au moment de choisir sa banque

L'UFC-Que Choisir en appelle donc à la vigilance lorsque l'on choisit sa banque. Habituellement, on regarde plutôt le coût de la carte bancaire, ou encore le taux accordé pour un prêt immobilier, mais pas ces tarifs de frais bancaires de succession. Ils sont pourtant indiqués dans les brochures, mais pas forcément de manière évidente. "Ces frais sont bien dans les plaquettes tarifaires mais ces plaquettes font 50 pages en moyenne, avec 600 tarifs", déplore le spécialiste.

Un appel à la vigilance, donc, mais aussi aux pouvoirs publics, explique Matthieu Robin dans Europe Midi, vendredi : "A minima, il faut faire la transparence sur ce que coûte et ce que rapportent ces frais aux établissements bancaires. Selon nous, a minima, il faut les plafonner pour que ces frais ne viennent couvrir que l'activité des banques pour ces prestations-là, et pas davantage."