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édité par Ugo Pascolo avec AFP
Pendant sa campagne, Emmanuel Macron s'était engagé à mettre fin aux centrales à charbon en France. Mais sur les quatre sites concernés, seulement trois fermeront à date, et la dernière, située en Loire-Atlantique, pourrait bien continuer son activité "jusqu'en 2026", a indiqué lundi la secrétaire d'État Emmanuelle Wargon. 

C'était un des engagements de campagne d'Emmanuel Macron, la fin des centrales à charbon. Alors que la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique Emmanuelle Wargon, est attendue ce jeudi dans l'une des quatre dernières centrales françaises pour signer un pacte de territoire qui liste une quarantaine de projets industriels directement en lien avec les énergies renouvelables, on en sait désormais un peu plus sur le calendrier de ses fermetures. 

Une centrale restera en activité après 2022

La première centrale à charbon qui fermera est celle du Havre, en Seine-Maritime, elle cessera son activité le 1er avril 2021. Il reste donc un peu plus d'un an pour organiser l'avenir des 160 salariés d'EDF qui travaillent sur le site. Le Havre devrait développer des énergies renouvelables, notamment la création d'un parc éolien offshore. L'Etat prévoit d'investir 420 millions d'euros pour accompagner cette transition. Autre centrale concernée, celle de Saint-Avold, en Moselle. Si on ne connaît pas encore la date exacte de la fermeture du site que doit visiter Emmanuelle Wargon ce jeudi, on sait néanmoins qu'elle se fera d'ici 2022. Même chose pour celle de Gardanne dans les Bouches-du-Rhône.

En revanche, la quatrième centrale, celle de Cordemais, en Loire-At­lan­tique, ne fermera pas dans les délais prévus. La faute au retard du chantier de la centrale nouvelle génération de Flamanville qui, si tout va bien, ouvrira ses portes en 2023. "On a besoin à 10% de son fonctionnement actuel, entre 2022 et 2024 voire, potentiellement, jusqu'en 2026 maximum mais pas au-delà", a indiqué la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon, au Havre. La centrale de Cordemais tournera ainsi entre 200 et 500 heures par an à partir de 2022 contre 4.500 heures aujourd'hui, a-t-elle précisé.

Une déconstruction qui prendra "un certain nombre d'années"

Après l'arrêt, il faudra passer à la déconstruction de ces quatre centrales. Une étape qui prendra "un certain nombre d'années", a indiqué Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique d'EDF. Quant à savoir combien cette opération va coûter, il a répondu : "secret de la maison".