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Elise Denjean, édité par Ariel Guez
Vendredi, pendant que la police traquait l'auteur de l'attaque à l'arme blanche devant les locaux de "Charlie Hebdo", des milliers de jeunes étaient confinés dans leurs établissements scolaires. Un dispositif devenu une habitude : depuis 2015, le nombre d'exercices de sécurité dans les écoles s'est multiplié
REPORTAGE

Vendredi, plusieurs milliers d'élèves des 11ème, 3ème et 4ème arrondissements de Paris ont n'ont pas pu sortir de leur établissement dans l'après-midi. Près de 125 lycées, collèges et écoles étaient confinés en raison de l'attaque au couteau qui est survenue rue Nicolas Appert dans le 11ème arrondissement, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, et alors que l'auteur des faits était en fuite. Ce confinement a été une source d'angoisse pour beaucoup, mais globalement, la nouvelle génération est prête. Car ils ont, comme pour le risque incendie, des exercices réguliers.

"Leur génération malheureusement a plus appris que nous à vivre avec ça" 

"Il faut se cacher sous les tables, fermer les portes à clef, les bloquer avec des tables et fermer les rideaux" : à seulement douze ans, Lucie connaît le protocole par cœur en cas d'intrusion dans son établissement. Et pour cause, depuis la primaire dit-elle, elle a fait de nombreux exercices de simulation.

Une préparation très rassurante pour Didier, son papa. "Ils connaissent toutes les techniques pour se cacher dans l'école, c'est ancré maintenant. Ils ont répété tout ça. Leur génération malheureusement a plus appris que nous à vivre avec ça"

"Les gens prennent les exercices plus au sérieux"

Et selon Amélie, étudiante dans un lycée du 11e arrondissement, il y a depuis quelques années une vraie prise de conscience. "Je crois qu'en tout, on fait deux exercices par an. J'ai l'impression que c'est plus important et que les gens le prennent plus au sérieux", explique la lycéenne. Depuis les attentats de novembre 2015, les mesures ont en effet été renforcées aux abords des établissements scolaires. 

Toutefois, le protocole appliqué vendredi était restreint. L'attaque ne visant pas un lycée, un collège ou une école, il consistait principalement à confiner les élèves au sein de leur établissement. Certaines écoles primaires ont tout de même tenu à les réunir dans une seule et même pièce… avant de les laisser sortir au compte-goutte, classe par classe.