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Squats de migrants à Toulouse : «On ne reconnaît plus nos quartiers», regrette une habitante du Mirail

Alexis Bourdon . 1 min

À Toulouse, des squats occupés par des migrants suscitent l'inquiétude croissante des riverains, notamment dans le quartier du Mirail. En dépit d'une procédure d'expulsion, l'insécurité et les nuisances persistent. Les habitants se sentent notamment abandonnés par les autorités et déplorent l'inaction des pouvoirs publics face à la situation.

Au moins 2.000 migrants vivent dans des squats en France. Et alors que 170 sites ont été identifiés par le ministère de l'Intérieur comme étant des squats occupés par des clandestins et aidés par des associations d'extrême gauche, une soixantaine de ces squats se trouvent à Toulouse, comme cette ancienne carrosserie du quartier sensible du Mirail où vivent des sans-papiers depuis deux ans. Mais la cohabitation est devenue insupportable pour les riverains.

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"Je suis obligé de fermer les volets"

Devant le bâtiment insalubre, recouvert de tags où des sacs poubelles sont entassés les uns sur les autres, de nombreux sans-papiers multiplient les allées et venues. À une dizaine de mètres de là, les riverains, inquiets, vivent cloîtrés à toute heure de la journée. C'est le cas de cette habitante victime de vols avec effraction le mois dernier.

"Aujourd'hui, j'ai un peu peur", assure-t-elle. "Je suis obligé de fermer les volets parce que je ne sais pas qui va se présenter devant chez moi et je ne veux pas me faire agresser de nouveau". À hauteur de son portail, la carcasse d'un scooter brûlé témoigne de l'insécurité. Pour faire face, cette femme au foyer a décidé d'installer un système de vidéosurveillance. Elle se sent abandonnée par les pouvoirs publics.

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Une procédure d'expulsion prononcée

"On aimerait bien que la mairie, les médiateurs, le quartier ou la gendarmerie fassent quelque chose quand même. On ne reconnaît plus nos quartiers", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "Un jour, on va être obligée de vendre et de partir..."

Une procédure d'expulsion a été prononcée il y a quelques semaines par le tribunal judiciaire. Elle pourrait permettre l'évacuation du bâtiment par les forces de l'ordre.