Les lycéens rejettent majoritairement la laïcité à la française d'après un sondage Ifop dévoilé mercredi. 1:22
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Virginie Riva, édité par Manon Bernard
Mercredi, l'institut de sondage Ifop a publié une enquête commandée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et la revue "Droit de vivre" pour comprendre la place qu'occupe la religion dans la vie des lycéens. Résultat : ces élèves rejettent majoritairement le concept de laïcité à la française. 

Les lycéens rejettent une laïcité à la française et se veulent plus tolérants. C'est ce que révèle un sondage Ifop, publié mercredi et commandé par Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et la revue Droit de vivre. L'idée de ce sondage est d'abord de "mieux cerner la place que les lycéens accordent aujourd’hui à la religion, le sens qu’ils donnent à la laïcité dans l’enceinte scolaire mais aussi leur point de vue sur le droit de 'blasphémer'", souligne la revue.

Premier constat : les lycéens sont plus souples concernant le port de signes religieux par les accompagnants scolaires, qui sont bien souvent des parents. Ils y sont à 57 % favorables, contre 26 % dans l'ensemble de la société française. Même chose pour le port de signes par leurs camarades. Ils sont plus de la moitié à dire que cela ne leur pose pas de problème.

 17% pensent que Samuel Paty a eu tort de montrer les caricatures

Une laïcité inclusive, qui doit mettre toutes les religions sur un pied d'égalité, se dessine chez les jeunes interrogés. Et les religions ne doivent pas être cantonnées dans la sphère privée selon eux. Corollaire de cette conception, 37% des lycéens estiment que les lois actuelles sur la laïcité sont discriminatoires envers les musulmans.

Lorsque l'on interroge les élèves sur le droit de caricaturer les religions, un peu plus de la moitié n'y est pas favorable. Plus inquiétant, 10% d'entre eux n'expriment pas de condamnation ou sont indifférents à l'égard des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher. Enfin, 17% pensent que Samuel Paty a eu tort de montrer en cours des caricatures du prophète. A contrario, 61% des lycéens interrogés considèrent tout de même qu'il avait raison de le faire.