Sécurité routière : 323 morts en métropole en septembre, +8,8% sur un an

En septembre, 323 personnes sont mortes sur la route.
En septembre, 323 personnes sont mortes sur la route. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Avec 323 personnes mortes sur les routes en France métropolitaine en septembre, la mortalité routière augmente de 8,8% sur un an, selon les chiffres de la Sécurité routière. 

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté en septembre (+8,8%) avec 323 personnes tuées, soit 26 de plus qu'au cours du même mois en 2017, a annoncé la Sécurité routière jeudi. Après une forte chute en août (-15,5%) et en juillet (-5,5%), ces chiffres infirment quelque peu la tendance à la baisse de la mortalité routière en France, amorcée en 2017 après trois années consécutives de hausse. Selon la Sécurité routière, la hausse du mois de septembre "concerne tout particulièrement les motocyclistes", avec 81 tués au total.

Tendance générale à la baisse. La tendance générale reste toutefois à la baisse : entre octobre 2017 et septembre 2018, le nombre de tués sur les routes est en recul de 4,8% (3.309 morts). Sur les neuf premiers mois de l'année, la Sécurité routière a recensé 137 morts de moins que pendant la même période en 2017 (2.426 contre 2.563). Partisans ou opposants du 80 km/h, tous les acteurs de la sécurité routière se refusent à dresser dès maintenant un bilan de l'abaissement de la vitesse maximale sur 400.000 kilomètres de routes secondaires, entré en vigueur le 1er juillet après des mois de controverses.

Les mois de juillet et d'août avaient vu le nombre de tués sur les routes reculer (-5,5% en juillet, -15,5% en août).

"Trop tôt" pour mesurer la baisse de la vitesse à 80 km/h. Malgré la vive opposition d'élus et d'associations d'automobilistes et de motards, le gouvernement avait abaissé la vitesse pour tenter d'enrayer la mortalité routière, repartie à la hausse entre 2014 et 2016. Selon lui, cette mesure pourrait sauver jusqu'à 400 vies par an. "Il est encore trop tôt pour en mesurer les véritables effets, il faut attendre. Je l'avais dit quand nous avions eu les bons résultats d'août, je le répète après ces résultats en demi-teinte", affirme le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe.