Le géant français du petit électroménager SEB va fabriquer en France, à partir de l'été, un vélo électrique haut de gamme conçu par la nouvelle start-up de l'investisseur Marc Simoncini, fondateur du site de rencontres Meetic. "Notre mission, depuis 163 ans, c'est de faciliter la vie quotidienne des gens", affirme Thierry de La Tour d’Artaise, PDG de SEB, invité d'Europe 1 lundi matin.
La pandémie de Covid-19, qui pousse de nombreux urbains à délaisser les transports en commun pour privilégier notamment le vélo, a provoqué une flambée de la demande. "Nous sommes sensibles à l'évolution de la consommation", explique Thierry de La Tour d’Artaise. "La mobilité est un élément très important de la vie quotidienne, et de plus en plus, le vélo sera une réponse."
Un vélo "haut de gamme" fabriqué en Côte-d'or
Lancé juste avant les grèves de fin d'année dans les transports en France, le vélo urbain connecté Angell, qui entend proposer de nouveaux standards de sécurité grâce à des logiciels innovants, sera vendu 2.700 euros. "C'est un vélo haut de gamme. C'est la seule solution pour produire ici : il faut fabriquer des produits innovants, intelligents." Le vélo revendique les deux tiers de sa valeur faite en France, dont la partie logiciels, et sera assemblé dans l'usine SEB d'Is-sur-Tille, en Côte-d'Or.
Un demi-milliard d'euros de perte de chiffre d'affaire
"Nous aimons fabriquer en France, il y a d'énormes compétences dans nos usines. Simplement, il faut choisir ses combats. On ne peut pas produire en France des produits d'entrée de gamme : la concurrence, notamment asiatique, est trop forte", souligne Thierry de La Tour d’Artaise, précisant que l'entreprise SEB compte 11 sites de production en France.
Malgré ce nouveau projet, 2020 "restera une année compliquée", déplore-t-il. Suite à la crise sanitaire, l'entreprise anticipe déjà une perte de chiffre d'affaires d'un demi milliard d'euros au deuxième trimestre.