Sainte-Soline : Véran ne reprend «sciemment» pas le terme d'«écoterrorisme»

olivier véran
"Les Français en ont marre", a-t-il estimé. © Daniel Pier / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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avec AFP
En évoquant les incidents ayant eu lieu à Sainte-Soline, Oliver Véran a fait le choix de ne pas reprendre le terme d'"écoterrorisme", lui-même employé par Gérald Darmanin. Selon lui, "les Français en ont marre" de voir des personnes intervenir de manière radicale à chaque contestation de projets.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran n'a "sciemment" pas repris le terme d'"écoterrorisme" employé par Gérald Darmanin après les incidents samedi à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), même si "les Français en ont marre" des protestations de plus en plus radicales autour des projets de construction. Une manifestation interdite, mais ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes, près de ce chantier d'une retenue agricole contestée dans les Deux-Sèvres a donné lieu à de violents heurts entre des militants radicaux et les forces de l'ordre. 61 gendarmes ont été blessés dont 22 sérieusement, selon le ministère de l'Intérieur.

"Il faut restaurer l'ordre"

"Je pense que les Français en ont un peu marre - et je les comprends - qu'à chaque fois qu'on parle de faire des projets, il y ait des gens de plus en plus radicaux dans les modes d'intervention et dans la contestation", a répondu Olivier Véran lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Et ce "même quand il y a eu enquête publique, même quand il y a eu débat public, et même quand tout a été validé par les élus de tous bords. Si vous prenez le cas des bassines, même les députés écolos étaient favorables à ce projet qui n'est pas un projet gouvernemental mais un projet local, issu du pluralisme agricole, et qui vise à permettre à des agriculteurs de nourrir des humains en entretenant des fruits, des légumes et en hydratant des animaux", a poursuivi le ministre délégué.

 

Relancé pour savoir si le gouvernement reprenait à son compte l'expression du ministre de l'Intérieur, Olivier Véran a répondu avoir "fait une réponse globale sur la question, en éludant sciemment le commentaire sémantique". Mais le gouvernement "n'a pas eu d'échange sur cette question-là", a-t-il assuré. Il a néanmoins à nouveau insisté sur la "violence des ultras, des gens clairement pas venus pour défendre la planète ou pour défendre l'eau de pluie résiduelle au dessus des nappes phréatiques mais pour en découdre". "Il faut restaurer l'ordre", a-t-il conclu.