Saint-Ouen : une deuxième enquête ouverte sur l'unité de police soupçonnée de violences

"Deux témoins indiquent que des policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) 93 ont amené deux jeunes dans un hall pour les frapper", a indiqué une source policière.
"Deux témoins indiquent que des policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) 93 ont amené deux jeunes dans un hall pour les frapper", a indiqué une source policière. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP
Des policiers sont déjà mis en cause dans le cadre d'une enquête sur l'interpellation d'un jeune homme, vendredi, à Saint-Ouen. 

Les policiers déjà soupçonnés de violences lors de l'interpellation d'un jeune homme vendredi à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, font l'objet d'une enquête dans une deuxième affaire, a appris l'AFP lundi de sources concordantes. "Une enquête est en cours pour démêler une deuxième affaire", a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.

"Deux témoins indiquent que des policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) 93 ont amené deux jeunes dans un hall pour les frapper", a précisé cette source. "Parallèlement, un policier de la CSI a déposé plainte pour violences volontaires de la part de ces deux jeunes. Ceux-ci auraient été conduits à l'hôpital après cet épisode mais en seraient partis avant d'avoir été soignés", a-t-elle encore indiqué. "Il s'agit de la même commune, du même jour et du même créneau horaire. Mais l'IGPN n'a pas été saisie sur cette deuxième enquête", a expliqué une autre source proche du dossier.

Plusieurs coups au visage

L'enquête, ouverte également vendredi, a été confiée au commissariat de Saint-Ouen. Le parquet de Bobigny avait saisi vendredi l'IGPN pour des violences par une personne dépositaire de l'autorité publique. Sur des images, captées par la vidéosurveillance et une vidéo amateur, on aperçoit un policier en civil asséner plusieurs coups au visage du jeune homme interpellé, selon une source proche de l'enquête. 

Le jeune homme s'était vu prescrire trois jours d'ITT (incapacité totale de travail). Initialement placé en garde à vue pour "trafic de drogues", selon une source judiciaire, il a été entendu par les enquêteurs de l'IGPN et a déposé plainte pour violences contre les policiers. Sa garde à vue a été levée samedi après-midi.