Rock en Seine : des manifestants perturbent le concert du groupe Kneecap, pas de débordements majeurs
Le trio nord-irlandais Kneecap, dont la participation au festival musical Rock en Seine suscitait la polémique alors que l'un des membres est poursuivi au Royaume-Uni pour infraction terroriste s'est produit sur scène cet après-midi. Alors que le dispositif sécuritaire avait été massivement renforcé, le concert a été interrompu par des opposants qualifiés de "sionistes".
Les potentiels débordements attendus n'ont pas eu lieu. Ce dimanche 24 août, le groupe nord-irlandais Kneecap a honoré son invitation à l'édition 2025 de Rock en Seine, malgré les polémiques autour de l'un de ses membres qui avait brandi un drapeau du Hezbollah en plein spectacle et est désormais poursuivi au Royaume-Uni pour infraction terroriste.
Des opposants munis de sifflets
Si le concert s'est déroulé globalement dans le calme, le début du spectacle a été perturbé par un groupe de personnes visiblement hostiles à la présence du trio sur scène.
Sur des images postées sur leur compte X, les artistes ont dénoncé un "groupe de sionistes avec des drapeaux et des sifflets" qui ont "essayé d'interrompre le début de notre concert à Paris tout à l'heure".
"Nous ne sommes pas comme eux. Nous ne sommes pas comme Israël. Nous ne sommes pas là pour provoquer des conflits. Ce n'est que de l'amour et du soutien pour la Palestine", est-il également écrit.
"Le gouvernement français est complice"
Face à la scène, des milliers de personnes, dont certaines crient "Free Palestine" (libérez la Palestine, ndlr), ont protesté contre cette interruption. Un public chauffé à blanc par le groupe qui a lancé lui-même ses chants dans le micro.
Durant leur représentation, ils ont également dévoilé plusieurs messages accusateurs contre le gouvernement français qu'ils accusent d'être "complice" de la situation à Gaza. "Il vend et facilite le commerce d'armes à l'armée israélienne", était-il ainsi projeté sur écran géant.
Le groupe avait promis aux organisateurs du festival qu'il n'y aurait pas d'accroc, ce qui avait poussé l'organisation de Rock en Seine à ne pas annuler le concert.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait quant à lui mis en garde contre "tout propos à caractère antisémite, d'apologie du terrorisme ou appelant à la haine" qui aurait fait l'objet de poursuites judiciaires.