Peut-on rouvrir les salles de classe le 11 mai ? Emmanuel Macron a annoncé lundi soir la prolongation du confinement jusqu'à cette date, et la réouverture progressive des crèches, écoles et lycées à partir de là. Ce qui ne manque pas d'inquiéter parents d'élèves et professeurs. Mardi soir, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a voulu rassurer sur France 2. Se disant "ouvert à des formules souples", adaptées à chaque élève, il a promis une gestion au cas par cas du problème.
"Ce qui est très important, c'est qu'on ait un cadre national sur les modalités, avec des adaptations locales", a-t-il expliqué. "Le plus important, c'est qu'on ait une vision personnalisée pour chaque élève." Le ministre a rappelé que le gouvernement se donnait désormais deux semaines pour plancher justement sur ces modalités "avec les partenaires sociaux, les organisations de parents d'élèves, les collectivités locales".
Un objectif d'abord "social" avec la réouverture des classes
Interrogé sur la possibilité, pour les parents, de ne pas remettre leur enfant à l'école si celle-ci devait rouvrir, Jean-Michel Blanquer a estimé que "cela se discute". Et répété que l'objectif de l'exécutif, en rouvrant les salles de classe, était d'abord "social". "Nous devons ramener à l'école les enfants qui s'en sont éloigné. Nous avons des élèves en dehors du radar. Parfois, cela signifie des problèmes alimentaires, de violences à la maison, qui sont graves. Nous devons y remédier."
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Quoi qu'il en soit, pas question de revenir à une scolarité dans les mêmes conditions qu'avant le confinement. "Le mois de mai et le mois de juin ne seront pas des mois normaux", a averti le ministre, évoquant des "petits groupes" dans les classes et "une approche personnalisée".