Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, est l'invité du "Grand Rendez-vous" ce dimanche. 4:11
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Yanis Darras , modifié à
Stoppée par la crise sanitaire, la réforme des retraites fait son retour dans l'actualité. Invité du "Grand rendez-vous" dimanche sur ce Europe 1, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, estime qu'"il est bon que cette réforme ne tarde pas trop".
INTERVIEW

Arrêtée par la crise sanitaire, la réforme des retraites fait son retour dans l'actualité du gouvernement. "C'est une priorité parce que cela en va de l'avenir de la nation", affirme ce dimanche Bruno Le Maire au micro d'Europe 1/Les Echos/CNews dans le Grand Rendez-vous. Pour le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, cette réforme doit permettre de donner une direction au pays : "Je pense que c'est le bon moment pour remettre sur la table la question de la nation que nous voulons pour les 20 ou 30 prochaines années", estime-t-il, appelant à ce que "cette réforme ne tarde pas trop". 

Si 53% des Français sont favorables à la relance de cette réforme selon un récent sondage Ifop, lors de son déplacement dans le département du Lot, le président de la République Emmanuel Macron a reconnu une trop grande complexité de cette réforme sous sa première forme. "Il y a eu beaucoup de questions auxquelles nous n'avons pas été capables d'apporter des réponses", reconnait dimanche Bruno le Maire. 

Des réticences dans les rangs de la majorité

Malgré cet échec, le ministre continue de défendre l'idée de réformer le système des retraites. En 2019, les retraites ont représenté le plus gros poste de dépense publique en France, pesant pour 15% du PIB. "Quand on engage une réforme des retraites, il faut le faire dans un cadre de réflexion plus global de ce que l'on veut comme nation et sur la place que l'on veut accorder au travail", souligne Bruno Le Maire. 

Si le ministre ne se prononce pas sur le recul de l'âge du départ à la retraite, "il faut que cette réforme tienne compte du principe de justice", explique-t-il, appelant à faire preuve de plus de souplesse et à prendre en compte les parcours de vie des Français. Et face aux réticences de certains membres de la majorité qui souhaitent ne pas remettre le sujet sur la table avant la présidentielle, "on améliore pas la situation de nos compatriotes en restant assis, les bras croisés", répond Bruno le Maire.