Emmanuel Macron Martel Lot 1:26
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Benjamin Peter, édité par Pauline Rouquette
Deuxième jour de "tour de France des territoires" pour Emmanuel Macron. Le chef de l'État s'est rendu, jeudi, à Martel dans le Lot. Il s'est adonné à des discussions variées avec les habitants et a été interrogé sur ses projets pour la présidentielle. Au micro d'Europe 1, certains se disent sceptiques, d'autres conquis.
REPORTAGE

Emmanuel Macron poursuit son "tour de France des territoires". Jeudi, le chef de l'État était à Martel, dans le Lot. Il y a rencontré une trentaine d'habitants pour une discussion informelle à bâtons rompus sur plein de sujets et a été interrogé sur ses projets pour la présidentielle.

"Moi je pense qu'il est en campagne"

C'est la première question qui lui a été posée, et le président de la République a botté en touche. "C'est beaucoup trop tôt pour le dire", a-t-il répondu, expliquant devoir prendre des décisions dans les prochains mois qui risqueraient de rendre cette candidature impossible. Dans la salle, Nicole n'y croit pas vraiment : "Il nous a dit qu'il n'était pas en campagne. Moi, ce que j'en pense, c'est qu'il est en campagne", dit-elle au micro d'Europe 1. "Il a tout à fait le droit. Ça ne m'a pas choqué non plus et on a accepté de jouer le jeu."

De son côté, Jean-Bernard n'est pas dupe, mais cet ancien entrepreneur du bâtiment est content de l'échange qu'ils ont eu avec le président et n'a pas l'impression d'avoir été instrumentalisé. "Peut être que je suis enrôlé alors que je ne le veux pas. Mais bon, de toute façon, nous, on est venus pour voir le président Macron. On n'a pas été manipulé, ce n'était pas un meeting. Après, s'il ne me plait pas, je ne voterai pas pour lui", affirme-t-il.

"Je fais partie du fan club"

Pour d'autres, cette séquence est une révélation. Nathalie, elle, a été séduite par la vision de l'avenir d'Emmanuel Macron. "Je suis reboostée. Moi, je fais partie du fan club", s'enthousiasme la Martelaise. "Là, je pense que je vais voter pour notre président Macron, il m'a convaincue. J'ai honte parce que quand mon mari va me voir il va m'engueuler, mais ce n'est pas grave, j'assume."

Pour prendre le pouls des Français, répondre à leurs préoccupations et peut-être aussi défendre son bilan, le président de la République entend multiplier ses déplacements dans les prochaines semaines.