Université Bordeaux 1:17
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avec AFP , modifié à
Après dix jours d'occupation, les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation du campus de la Victoire appartenant à l'université de Bordeaux. La quarantaine de personnes a été délogée dans le calme, ce vendredi 31 mars. C’est le président de l’université de Bordeaux qui a ordonné l’évacuation.

Un des sites de l'université de Bordeaux, occupé et sans activité depuis le 21 mars dans le cadre du conflit sur la réforme des retraites, a été évacué dans le calme par la police tôt vendredi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP. Selon la préfecture de la Gironde, l'intervention des forces de l'ordre répondait à une demande du président de l'établissement "pour des raisons de sécurisation des personnes et des biens".

Les lieux étaient occupés "de manière illégale" depuis le 21 mars, au lendemain du rejet de la motion de censure, "par 200 personnes au maximum, majoritairement extérieures à l'Université, et par des étudiants", ajoute-t-elle dans un communiqué. Le site concerné, situé place de la Victoire dans le centre-ville, fait partie de la faculté de sciences humaines de l'université de Bordeaux. L'opération a été menée par environ 80 policiers à partir de 04h30 "sans heurts ni usage de la force", précise la préfecture. 

Trente-neuf occupants étaient alors présents, dont les identités ont été relevées. Plusieurs ont confirmé à l'AFP que l'intervention s'était faite dans le calme et que tous n'étaient pas des étudiants. Depuis l'occupation, d'importantes dégradations matérielles avaient été constatées à l'intérieur des lieux et des barricades empêchaient l'accès des secours, avec des "risques avérés d'incendie", selon le président de l'université, Dean Lewis, qui évoque aussi "des alertes concernant la sécurité des personnes".

"Les dégâts constatés sont très importants. Le site rouvrira dès que les conditions le permettront", affirme ce dernier dans un communiqué publié vendredi. "La tenue de soirées de type rave et la présence d'individus sur les toits a également été constatée. Enfin, les locaux ont servi de, base arrière, à plusieurs actions violentes pendant les récentes manifestations", selon la préfecture.