Des marches aux flambeaux se sont déroulées dans plusieurs villes jeudi soir, comme ici à Strasbourg. 0:58
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François Coulon édité par Antoine Cuny-Le Callet
Vendredi est un jour charnière dans le mouvement de contestation à la réforme des retraites qui a débuté le 5 décembre. Le projet de loi est en effet présenté en Conseil des ministres, alors que dans le même temps, les opposants au texte ont organisé une nouvelle journée de grève et de manifestations. Dès jeudi soir, des marches aux flambeaux ont eu lieu dans plusieurs villes, comme à Rennes. 

Alors que la réforme des retraites doit être présentée vendredi en Conseil des ministres, les manifestations reprennent. Dès jeudi soir, des marches aux flambeaux étaient organisées dans plusieurs villes. A Rennes, environ 1.500 personnes se sont réunies pour crier leur détermination. "J'y crois encore, en tout cas j'irai jusqu'au bout", déclarait une femme dans le cortège. "Si je ne me bats pas, je suis sûre de ne pas gagner."

Si ce regain de mobilisation doit permettre de maintenir la pression sur le gouvernement, certains manifestants tablent sur une victoire sur le temps long : "Peut-être que ça va passer au Parlement mais je pense [qu'Emmanuel Macron] est en train de préparer de toutes façons sa défaite. On est dans une guerre de tranchées, mais c'est notre vie, c'est notre peau que l'on défend !"

Stratégie du pourrissement

D'autres participants avancent que le coup porté à l'actuel système de retraites pourrait avoir un effet boule de neige : "détricoter" tout une partie du système social français et par conséquent entraîner le pays dans une spirale de contestation. "Si le gouvernement veut jouer le pourrissement, ça va monter et ça risque d'exploser !"