Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu mardi que 70% des enseignants du premier degré seraient grévistes jeudi. 1:26
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Alexandra Jaegy, avec AFP , modifié à
Dans le cadre d'une mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu mardi que 70% des enseignants du premier degré seraient grévistes jeudi. "La question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants, qui fait partie des questions en salle des maîtres", explique la secrétaire générale du Snuipp-FSU.

Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a prévu mardi que 70% des enseignants du premier degré seraient grévistes jeudi, dans le cadre d'une mobilisation nationale contre la réforme des retraites. "Ce chiffre de 70% de grévistes n'est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants, qui fait partie des questions en salle des maîtres", a expliqué à l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU. Selon la syndicaliste, "c'est à peu près les mêmes chiffres que le 5 décembre 2019".

Un monde de l'éducation mobilisé par le passé

Lors de la dernière mobilisation d'ampleur contre la réforme des retraites il y a plus de trois ans, le monde de l'éducation s'était fortement mobilisé, avec un taux de grévistes atteignant 70% dans le primaire selon le Snuipp-FSU, contre 55% selon le ministère. À Paris, le Snuipp-FSU prévoit jeudi "70% d'enseignants grévistes et au moins un tiers des écoles complétement fermées", a-t-il indiqué mardi dans un tweet.

"Ils ne veulent pas de cette réforme des retraites, donc ils vont le dire massivement jeudi dans la rue, et ils continueront de le dire", a prévenu Guislaine David. Selon elle, "on peut se poser la question de la pénibilité dans le métier d'enseignant. Car si on travaille jusqu'à 64, 65 voire 67 ans, on peut se demander dans quel état on sera", a-t-elle ajouté. "On a déjà beaucoup de collègues qui font état en fin de carrière de troubles musculo-squelettiques, de difficultés au niveau du dos. On a aussi la question du bruit et des acouphènes (...) C'est un état de fait : les enseignants sont fatigués à la fin de leur carrière", a-t-elle poursuivi.

En parallèle, le gouvernement "ne veut pas revaloriser les fins de carrière. Ce qui veut donc dire qu'il faudra travailler plus longtemps mais avec un salaire identique, donc la retraite ne sera pas plus forte pour autant", regrette Guislaine David.