Recours au 49.3 : des centaines de personnes manifestent devant l'Assemblée

Malgré la pluie, plusieurs centaines de personnes étaient réunies devant l'Assemblée, mardi soir
Malgré la pluie, plusieurs centaines de personnes étaient réunies devant l'Assemblée, mardi soir © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Rassemblés à l'appel du mouvement "Nuit debout", des centaines de personnes manifestaient contre le recours à l'article 49.3 pour faire passer la loi Travail, mardi soir.  

"Libérez le parlement", scandaient des centaines de personnes rassemblées mardi soir devant l'Assemblée nationale, à l'appel du mouvement "Nuit debout". Ils protestaient contre le recours à l'article 49.3 pour faire passer la loi Travail, une "insulte au peuple" selon ce mouvement citoyen.

"Hollande démission". "Tout le monde emmerde le 49.3", "la vraie démocratie, elle est ici", "Assemblée nationale assemblée du capital", chantaient les manifestants en tapant dans leurs mains. Des slogans tels que "Hollande démission" se faisaient également entendre.

"Ma parole n'a pas été entendue". "On est contre ce projet de loi depuis le début. Et j'estime qu'en tant que citoyenne qui vote, ma parole n'a pas été entendue", a expliqué à Europe 1 Barbara, venue dès le premier appel au rassemblement lancé sur les réseaux sociaux, malgré la pluie. Les manifestants, qui ont envahi la chaussée, bloquaient dès 18h la circulation sur le pont de la Concorde. Plusieurs camions de CRS leur faisaient face, leur interdisant l'accès au Palais Bourbon. 

"La rue s'en chargera". "Ce déni de démocratie après un mouvement social qui a regroupé des centaines de milliers de personnes dans la rue, dans les entreprises, les universités, les lycées et sur les places de France est une insulte au peuple de ce pays", estimait mardi matin, dans un communiqué, Nuit debout, qui occupe la place de la République à Paris depuis plus d'un mois. Mardi soir, derrière les grilles de l'Assemblée, un manifestant promettait : "On ne veut pas de cette loi. Si l'Assemblée ne s'en charge pas via les motions de censure, c'est la rue qui s'en chargera"