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Rave party sauvage dans l’Aude : «Tout peut déraper très rapidement», la tension monte entre les habitants et les fêtards

Charles Luylier (correspondant en Occitanie) . 1 min

Depuis vendredi, près de 1.500 teufeurs occupent illégalement des terres ravagées par les incendies dans l’Aude. Entre tensions avec les riverains, vignes piétinées et menaces d’affrontements, la colère monte.

Danser sur les cendres, sur les terres brûlées de ceux qui ont tout perdu dans l'Aude. Une rave party illicite avec près de 1.500 personnes, installée depuis vendredi, se trouve toujours sur place, et les esprits s’échauffent avec des habitants excédés, révoltés, impuissants devant ce rassemblement.

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Sur le site, les tentes sont toujours présentes, décorées de drapeaux palestiniens, avec des déchets qui jonchent le sol. Le maire de la commune où se déroule la fête illégale, Christophe Tella, ne reconnaît plus les lieux :
"C’est une déchetterie. Quand quelque chose les gêne pour passer, ils l’arrachent et l’enlèvent. Ensuite, au milieu des vignes, ils défèquent. Aucun respect pour rien", explique-t-il, désespéré.

À cela s’ajoutent des sols piétinés par les teufeurs, face à des agriculteurs qui ne pensent qu’à une chose : protéger leur terre. "Tout peut déraper très rapidement. C’est tout fermé. Là, il y en a quelques-uns qui sont partis, mais malheureusement il en reste encore énormément, ça va aller à l’affrontement", craint le maire.

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800 personnes verbalisées

Plusieurs camions de CRS ont été dépêchés ce lundi soir, car les agriculteurs, comme Céline, sont à bout et prêts à tout.
"Quand vous allez les voir, ils nous traitent de bouseux. Ils n’ont aucun respect pour nos terres, et en plus nous sommes déjà assez marqués par l’incendie que nous avons subi. On leur a demandé de partir plusieurs fois, ils ne veulent pas entendre. Ils défoncent tout, ils nous prennent pour des cons. Ça veut dire qu’on peut intervenir pour les forcer à partir", s’insurge l’agricultrice.

Personne ne connaît, pour l’instant, la forme que prendra cette riposte. À ce jour, près de 800 personnes ont été verbalisées, essentiellement pour des délits liés à la drogue.

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Le ministre de l’Intérieur souhaite aller plus loin : comme en Italie, il veut que les organisateurs de rave parties puissent être condamnés. Bruno Retailleau demande que cela devienne un délit, et non plus seulement une contravention, avec à la clé une amende de plusieurs milliers d’euros et une peine de prison.